NETTALI.COM- Après avoir soutenu le chef de l’Etat, Macky Sall, entre 2012 et 2019, Maïmouna Bousso, aujourd’hui membre de la coalition Yewi askan wi, est revenue lors du " Jury du Dimanche", sur les raisons de son divorce avec l’actuel locataire du palais.
La présidente du mouvement ‘’Forces citoyennes’’ était l’invitée du Jury du Dimanche. Sur les ondes de IRadio, l’actuelle membre de la Conférence des leaders de la Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est revenue sur son compagnonnage avec le Président Macky Sall et Idrissa Seck entre 2012 et 2019. Maïmouna Bousso maintient sa lutte contre le 3e mandat. « Je ne regrette pas d’avoir élu le Président Macky Sall, en 2012 parce que c’est le destin. En 2011, je faisais partie des pionnières de cette lutte contre la 3e candidature de Wade. Je me rappelle que nous risquions notre vie à la Place de l’Obélisque, et à la Place de l’Indépendance. Nous croyions vraiment à cette alternance proposée par le Président Macky Sall. Nous avons jugé en 2019 que l’alternative proposée par Idrissa Seck était la bonne. C’est pour toutes ces raisons que nous l’avons soutenu », a-t-elle déclaré.
Sur la question de savoir ce qu’elle reproche au Chef de l’Etat, elle a rétorqué que le Président Macky Sall a trahi la confiance du peuple sénégalais parce que n’ayant pas respecté la rupture promise. « 80% des jeunes sont des marchands ambulants. La preuve? Le long des trottoirs de Dakar, vous ne voyez que des jeunes. Pourtant, ils sont valides et vaillants et ils n’ont rien d’autre à faire que de vendre », regrette-t-elle.
Par ailleurs, Maïmouna Bousso estime que le président de la République n’avait pas le droit à l’erreur. « La priorité, ce n’est pas le Brt, des stades, le Ter à milliards, la priorité, c’est l’éducation des jeunes, la santé pour tous, la sécurité de nos enfants, de nos filles et de nos mères. Il est passé complètement à côté », a-t-elle soutenu.
Maïmouna Bousso a réitéré son engagement citoyen qui est un engagement sincère, patriotique dit-elle. Elle ne compte pas changer cet engagement pour un nommé Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall, ou aujourd’hui Ousmane Sonko. « Nous sommes toujours sur cette même lancée. Nous ne sommes pas dans l’opposition parce que c’est un choix délibéré (mais) nous pensons que c’est là où les populations ont plus besoin de nous pour porter leurs doléances », a-t-elle également martelé.