NETTALI.COM - Secrétaire général sortant du Sames, Dr Yéri Camara relève que tout n’est pas négatif dans le rapport de la Cour des comptes relatif aux fonds "Force-Covid-19".
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) a tenu, le samedi 17 décembre 2022, son Congrès. Une occasion choisie par son secrétaire général sortant, Dr Yeri Camara, remplacé par Dr Mamadou Demba Ndour, pour revenir sur le rapport de la Cour des comptes relatif aux fonds "Force-Covid19".
Dr Camara a fait savoir qu’on n’évoque pas tout le rapport. Selon lui, on ne parle que d’une partie. Il a invité les gens à s’intéresser à l’autre versant qui souligne que la plupart des régions médicales ont bénéficié d’un financement qu’ils ont utilisé et justifié "de manière admirable". "Je préfère me suffire de cette partie positive. Le Sames, à l’instar de toutes les organisations, ne cautionne pas la mauvaise gouvernance. On a l’impression que, dans ce rapport, on n’a que des choses négatives, mais les médecins-chefs de région et les directeurs d’hôpital ont eu une gestion exemplaire", a déclaré M. Camara invitant les journalistes à voir la partie du verre à moitié plein.
Tout de même, il juge inédit les incohérences constatées au niveau des chiffres. "La collecte des données est très difficile. C'est pourquoi, pendant une audience avec une différence d’un ou de deux cas, on peut parler d’incohérences. C’est du travail qui s’améliore, mais ce n’est pas un gap important qu’il faille résoudre. Nous avons un système national d’information sanitaire. Cela veut dire que si on a la diarrhée à Fongolembi, le ministre de la Santé peut être au courant", a expliqué le secrétaire général sortant du Sames qui, ajoute que ce système est la référence.
"En cas d’urgence, il y a d’autres systèmes qui viennent compléter. Cela peut engendrer de petites différences qui n'enlèvent en rien le travail important qui a été fait. Le Sénégal s’en est sorti le mieux, malgré le peu de moyens", souligne le désormais ancien secrétaire général du Sames. D’après lui, les régions ont reçu peu de moyens. Ainsi, il pense qu’il faut corriger cette macrocéphalie de l'administration au Sénégal. Car, relève-t-il, "un pays n’existe que par la synthèse des régions. Il faut que les choses descendent à la base. C’est ce qui va permettre d’avoir une désagrégation des moyens et des capacités, et permettre ainsi de régler les choses et que tout le monde ne converge pas à Dakar pour régler les problèmes".
Poursuivant, il renseigne que "sur les matériaux qui auraient été achetés pour la prise en charge de la pandémie et signalés par le rapport, on retient qu’on a reçu du matériel et ça a servi pendant la lutte contre la Covid. Maintenant, il y a eu des manquements et des retards. Les remarques doivent être prises en compte et tout n’est pas mauvais, mais c’est insuffisant".
