NETTALI.COM - Victime de persécutions et de menaces, le docteur Alphousseyni Gaye, qui a établi le certificat médical d'Adji Sarr, peut compter sur le Syndicat autonomes des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes du Sénégal (SAMES). Dans un communiqué, les médecins exigent une protection pour leur camarades gynécologues. 

Sorti de l'anonymat par l'affaire Sweet Beauty, le gynécologue Alphousseyni Gaye n'en peut plus de la situation dans laquelle il vit. Cette semaine, celui qui a établi le certificat médical de la dame Adji Sarr est sorti du silence qu'il observe depuis l'éclatement de cette affaire. "Jai peur pour ma vie", a-t-il alerté dans un entretien avec Kewoulo Tv. Et depuis, beaucoup s'interrogeaient sur le silence du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes du Sénégal. Un silence auquel le SAMES vient de mettre un terme à travers un communiqué. Et c'est pour d'emblée apporter son "soutien indéfectible à Alphousseyni Gaye gynécologue obstétricien, en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff, qui a publiquement émis des craintes relatives à sa sécurité".

Dans son communiqué, le Bureau exécutif national du SAMES assure avoir pris contact avec Dr Alphousseyni Gaye dès les premières heures qui ont suivi sa sortie médiatique, pour lui témoigner la solidarité de tous les membres du Syndicat. "Le SAMES demande à l’État du Sénégal de prendre toutes les dispositions utiles pour lui garantir une sécurité optimale", indique le communiqué.

En outre, le SAMES se désole de constater, au-delà de cette affaire, qu’il est devenu quasi systématique que "les rapports d’expertise des praticiens, requis par l’autorité judiciaire, se retrouvent reproduits in extenso sur la place publique". "Cette situation est de nature à exposer de manière récurrente les experts médico-judiciaires, ainsi que leurs familles à une insécurité notoire. Le SAMES invite tous les acteurs concernés, à tout mettre en œuvre pour éradiquer cette forfaiture, hautement préjudiciable au service public de la justice. Le SAMES exhorte tous les praticiens à s’investir localement pour la matérialisation des Unités Médico-judiciaires, pour permettre une meilleure prise en charge des dossiers médico-légaux", ajoute le communiqué.