NETTALI.COM - En conférence de presse, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye n’a pas hésité à s’attaquer à Ousmane Sonko. Pour lui, les problèmes actuels de l’opposition sont occasionnés par le leader de Pastef/ Les Patriotes qui serait à l’origine de la discorde.
Abdoul Mbaye regrette le fait qu’actuellement l’opposition marche en ordre dispersé. Alors que lorsqu’elle avait réussi à parler d’une seule voix, l’opposition, dit-il, avait mis en minorité, pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un régime en place à l’Assemblée nationale aux dernières élections législatives. Abdoul Mbaye a tenu à cracher ses vérités à Ousmane Sonko qui veut faire croire à l’opinion qu’il est le leader de toute l’opposition sénégalaise. «Je n’ai pas honte de dire que l’idée de l’inter-coalition (Yewwi Askan Wi) est venue de nous. Il y a aussi des propos qui mettent à mal cette opposition. Si on décide de dire qu’untel est le leader de l’opposition, il y a un problème. Il faut une compétition qui va s’ouvrir. Personnellement, Sonko n’est pas mon leader. Ce n’est pas possible. Demain, je peux être à ses côtés pour l’aider. Mais il n’est pas mon leader. Donc, il faut que l’on cesse de se mettre dans des attitudes qui détruisent l’unité de l’opposition. On doit être ensemble ‘’And Nawlé lanyouy Taxawal’’. Mais vouloir dire que je dois être devant ou je suis le leader l’autre est le second, c’est des enfantillages. Il faut arrêter ça», dit-il d’un ton ferme.
Abdoul Mbaye demande à ses camarades de resserrer les rangs pour arriver à faire face au régime en place. Il trouve «tristes» les déclarations prématurées des uns et des autres à la présidentielle de 2024.
Pour l’unité de l’opposition, le président du parti Act trouve nécessaire l’idée de préparer le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2024 et la gestion future pour voir comment organiser les soutiens au profit de celui qui va être le représentant de l’opposition. Mais tout cela, dit-il, «ça ne se prépare pas avec c’est moi le leader ou autre. Il y a des gens qui ne vont jamais accepter ça», prévient l’ancien Premier ministre.