NETTALICOM - Rencontrant ce mardi 3 janvier les organisations de la société civile, au petit palais, le Premier ministre, Amadou Bâ est revenu sur les contours du rapport de la Cour des comptes. Une rencontre qui fait suite au rassemblement à la place de la Nation pour exiger la lumière sur la gestion des fonds force Covid19.
D’après le Chef du Gouvernement, l’audit est à la fois un enjeu de société et un mécanisme de gouvernance contribuant à la satisfaction d’un bien commun. Il s’agit, selon lui, d’un processus complexe qui entre en interaction avec de multiples processus destinés globalement à améliorer la gouvernance des organisations.
Le Premier ministre est aussi revenu sur les 1000 milliards relatifs auxdits fonds. C'est pour dire que « sur les 1000 milliards de FCFA du Fonds, les manquements relatés pour la Cour et pour lesquels une suite judiciaire est recommandée portent sur 6,600 milliards de CFA soit environ 0,7 % du montant total décaissé » Avant d'ajouter : « ce montant apparemment modeste en valeur relative, est extrêmement important puisqu’il s’agit de la gestion de ressources publiques et de surcroît en tant de crise sanitaire. De telles pratiques si elles sont avérées heurtent l’éthique et n’honorent pas notre administration ».
Ce c'est qu'on appelle du rattrapage façon communication puisqu'il a été question, dans les premiers moments où le gouvernement était sur la défensive, de montrer que le montant incriminé, est bien minime par rapport à 1000 milliards ! Soit 0,7%.
Mais l'autre question à se poser, est de savoir à quoi il sert de dire aux Sénégalais ce qu'ils savent déjà ? Pour un rapport qui a fait le tour des médias qui ont exposé son contenu, des détails les plus croustillants jusqu'aux plus louches, y a t-il vraiment matière à continuer à épiloguer sur le sujet ? Ou à tenter d'entacher l'honorabilité des juges de la Cour des comptes en les attaquant sur leur niveau, alors qu'ils ont été formés au Sénégal et dans le système sénégalais ? Peut-être qu'ils auraient fouiné davantage qu'ils auraient trouvé des choses plus graves.
Tous ces débats et discours relatifs aux procédures de saisine pour la suite du rapport, ne vise qu'une chose : noyer le poisson et tuer le débat sur le sujet.
Qu'Amadou Ba parle de l'audit et explique son enjeu aux membres de la société civile, franchement ! Bla bla rek. Qu'ils agissent ou se taisent. Les Sénégalais sont déjà suffisamment éreintés par la vie chère pour qu'on leur serve encore des "valeurs relatives " ou "valeurs absolues".
Au regard de toutes ces tergiversations