NETTALI.COM - Ousmane Sonko assume. Accusé d'avoir viré des employés de la mairie de Ziguinchor, le leader de Pastef soutient l'avoir fait en toute responsabilité.
"Oui, j'ai viré des gens de la mairie de Ziguinchor." C'est la phrase lâchée ce jeudi par le maire de la capitale du Sud. Il était en conférence pour répondre aux étudiants de la région qui ont manifesté cette semaine pour réclamer une subvention que leur devrait la mairie pour le paiement de la location d'un immeuble qu'ils occupent à Dakar. Convaincu que ces étudiants sont manipulés, Ousmane Sonko dénonce une démarche purement politicienne. "Cette affaire est une grossière manipulation politique", soutient le maire de Ziguinchor qui en veut pour preuve "l'attitude du préfet, de la police et de la gendarmerie" qui, selon lui,
"Au cours de la manifestation, des gens se sont levés pour dire qu'ils ont été virés de la mairie. Qu'est-ce ça a à voir avec l'affaire de l'immeuble ?", s'interroge le maire de Ziguinchor. Avant de poursuivre : "Oui, j'ai viré des gens de la mairie." Et d'expliquer : "Je les ai renvoyés et j'assume parce qu'ils ne servaient pas la mairie. J'ai trouvé 700 employés pour une mairie comme Ziguinchor. Et beaucoup d'entre eux étaient gravement payés pour ne rien faire. Certains étaient des griots du maire, d'autres étaient ici dans des sièges de partis politiques ou ailleurs dans le Sénégal. Et chaque mois, ils recevaient leurs salaires. C'est inadmissible." Pis, Ousmane Sonko soutient qu'il y avait aussi des doublons à la municipalité de Ziguinchor.
"J'ai décidé de reprendre et de gérer correctement cette mairie", assure-t-il. A l'en croire, ce sont ces réajustements qui ont permis "d'inverser la tendance". "J'ai ponctionné partout. Nous avons trouvé un budget dont plus de 80% allaient au fonctionnement. Qu'est-ce qui reste pour l'investissement?", se demande-t-il. "Aujourd’hui, on a voté un budget dont les 60% vont à l'investissement. Et nous allons continuer", se réjouit le maire de Ziguinchor. Qui prévient : "Je ne céderai à aucun chantage."