NETTALI.COM - Le bras de fer est engagé entre l'Etat et les transporteurs. En assemblée générale ce samedi, les acteurs du transport ont annoncé une "grève générale illimitée" à partir du 17 janvier pour dénoncer les 22 mesures prises par le gouvernement après le tragique accident de Sikilo. Pire, ils jurent que les tarifs du transport vont augmenter.
L'Etat a beau reculer sur certaines mesures pris après le tragique accident de Sikilo, les transporteurs du Sénégal ne décolèrent pas. Ils comptent mener un farouche combat contre des mesures prises, selon eux, sans discussions avec les principaux concernés. Première étape de cette lutte, une "grève générale illimitée" qui démarre dès ce mardi 17 janvier. Les transporteurs l'ont annoncé au sortir d'une assemblée générale tenue ce samedi à la Bourse du travail à Dakar.
A en croire Alassane Ndoye du Syndicat des travailleurs du transport routier du Sénégal, c'est après une longue consultation à laquelle ont pris part les représentants de tous les départements que la décision a été prise. "Le 17 janvier à 00 heures, tous les véhicules seront à l'arrêt , qu'il s'agisse des véhicules de transport en commun ou de transport de mmarchandises. La grève générale sera illimitée. Et on continuera tant que l'Etat restera sur sa position", prévient Alassane Ndoye. "On avait convoqué cette assemblée générale pour recueillir les avis de la base. La base s'est prononcée pour que le mardi 17 janvier nous observions une grève générale", appuie Gora Khouma, secrétaire général de l'Union des routiers du Sénégal. Il fustige les 22 mesures prises par l'Etat "sans négociations". "Or, dit-il, pour nous, ces mesures devaient faire l'objet de discussions. Et nous restons ouverts pour des discussions. Mais pour le moment, nous allons en grève." "L'Etat a parlé avec ses acteurs et non avec nous. L'Etat a parlé avec un groupe. Nous sommes des syndicalistes et notre base nous a demandé d'aller en grève", assure-t-il.
En outre, les syndicats des transports jurent que les tarifs vont augmenter. "C'est à nous de prendre la responsabilité d'augmenter les prix du transport. C'est l'Etat qui l'a voulu comme ça et nous allons augmenter les tarifs", indique Gora Khouma. "L'Etat ne nous a donné aucune garantie par rapport aux mesures sur lesquelles il serait revenu. On ne sent pas concerné par les négociations que l'Etat déroule avec d'autres structures. Les tarifs du transport vont augmenter", tranche Alassane Ndoye qui s'est adressé à la presse au sortir de l'assemblée générale de ce samedi.
Pour rappel, une collision entre deux bus de transport en commun a fait plus de 40 morts la semaine dernière sur la route de Kaffrine. Ce qui avait obligé le gouvernement à convoquer un Conseil interministériel sur la sécurité routière. Rencontre au sortir de laquelle 22 mesures avaient été prises par mettre fin aux nombreux accidents.