NETTALI.COM - S’exprimant sur la hausse des prix des hydrocarbures, Serigne Mboup, invité du Jury du dimanche, invite l’Etat à travailler pour développer l’agriculture pour la création de richesses.
Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, était l’invité du Jury du dimanche. Il a, à cette occasion, été interpellé sur la hausse relative des prix des hydrocarbures. « L’État gagnerait à améliorer le niveau de vie des Sénégalais plutôt qu’à subventionner. La subvention est un instrument qui n’est pas pertinent par rapport à l’économie sénégalaise. Je préfère enrichir des personnes, créer des conditions afin que les Sénégalais puissent avoir plus de revenus », a-t-il expliqué.
Etayant ses propos, il donne des exemples. «Au Singapour, ils ont quitté 700 dollars pour gagner aujourd’hui 38 000 dollars. Ces personnes-là, vous leur parlez de hausse du prix du carburant, elles ne le ressentiront pas. On devrait tendre vers ça », a-t-il ajouté tout disant être sceptique que 2023 sera une année sociale.
A l’en croire, on est dans un monde où personne ne peut garantir que les prix ne vont pas évoluer. « Ce n’est pas que je n’y crois pas mais je préfère que l’État travaille à développer l’Agriculture pour la création de richesses. On a tout pour exporter et nourrir l’Afrique mais on continue à importer. Du coup, on est en train de faire travailler d’autres personnes à l’extérieur. Ne vous étonnez pas que les Sénégalais partent au Maroc, par exemple, pour travailler », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le Président de la Chambre de commerce , d'industrie et d'agriculture de Kaolack (Cciak) a profité de la tribune qui lui est offerte pour dénoncer « la non implication de ses structures alors que c’est la chambre de commerce qui donnait les orientations dans la mise en œuvre de la politique économique. Maintenant, on ne l’écoute plus ». Ce qui, à ses yeux, est très grave ».
Abordant la question relative à la réforme initiée en 2017 pour la création de la chambre nationale de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, il rappelle que celle-ci n’est pas bonne. « On a trouvé ici des chambres régionales de commerce. C’est le même cas en France, au Maroc, etc. On calque sur l’UEMOA alors qu’elle envisage de revenir à des chambres régionales », souligne-t-il. Poursuivant son argumentaire, il demande la tenue d’élections consulaires, déclarant que « cette réforme tarde à être appliquée parce que des personnes, des présidents de chambres de commerce, dont celui de Dakar, siégeant depuis plus de 20 ans, et qui ne veulent pas qu’on modernise pour continuer à piller les fonds publics. Ce n’est pas normal. »