CONTRIBUTION - Bilan provisoire : 22 morts et les 41 morts sur la route Kaolack-kaffrine. Avec les statistiques qui font froid dans le dos, c'est l'hécatombe sur les routes du Sénégal où la mort semble trouver dans le duo chauffeurs-routes, un lit parfait pour emporter chaque année des centaines de vies.
Toutes les mesures qui ont été annoncées par les autorités sont restées vaines et sans grande efficacité. Entre la vétusté des moyens de transport, l'insouciance des conducteurs et les compromissions qui gangrénent les contrôles, qu'y a-t-il encore à faire pour endiguer les accidents de la route ?
Au Sénégal, où les accidents de la route augmentent à un rythme intenable. Le bilan est très lourd. Pour cette année 2023 qui commence, il a été déjà enregistré plus de 60 morts sur les routes. Un nombre de morts supérieur à celui engendré par l'épidémie du coronavirus. Un vrai désastre humain. Dans un bilan semestriel établi par les forces de sécurité, il est fait état d'une hausse du nombre d'accidents sur les routes avec plusieurs chocs additionnels, ainsi que du nombre de blessés qui est allé crescendo.
Si les commentaires vont encore bon train sur les causes des accidents et les mesures qu'il faut prendre pour les endiguer, tout le monde s'accorde à dire que le non renouvellement des véhicules est source de beaucoup d'accidents sur les routes. Le changement de ces véhicules qui sont dans un état de vétusté avancé avait été initialement annoncé pour être effectif en fin 2013. Cela n'a pas été fait contrairement pour le segment des gros porteurs.
A part quelques carcasses de cars rapides et de Ndiaga Ndiaye qui ont été jetés à la poubelle en échange de Minibus, le projet de renouvellement de ces moyens de transports accidentogénes semble être rangé dans les terroirs jusqu'à nouvel ordre. On apprend qu'à la suite d'une forte pression des propriétaires de ces tombeaux à ciel ouvert, l'idée de les renouveler soit en train de partir en fumée.
Sémou NDAO, Chroniqueur