NETTALI.COM- Même si des progrès sont notés dans la prise en charge, la situation des enfants atteints de cancer préoccupe le Pr Claude Morera. Il interpelle les autorités en soulignant que « sur 1000 enfants atteints du cancer au Sénégal, c'est la moitié qui guérit »
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré, ce mardi 14 février, la journée internationale du cancer de l’enfant. Des progrès ont été faits dans la prise en charge mais, il faut encore plus pour mieux détecter de façon rapide les cancers chez les enfants. Selon l’oncologue pédiatre, interrogé par Rfm le Pr Claude Morera, il faut mettre un programme en place, renforcer la formation du personnel et rendre disponible les médicaments. « Le cancer de l’enfant est une maladie rare. Donc, notre objectif c’est de guérir les enfants atteints de cancer et pour se faire, il faut certes un diagnostic précoce. C’est un programme très difficile à mettre en place mais que les enfants puissent bénéficier de soins que je considère comme relativement modeste par rapport aux besoins », a-t-il expliqué.
D’après lui, il faut que les autorités acceptent que le cancer de l’enfant est défi pour la nation, pour le ministère et pour les soignants. « Ces défis, si on les gagne, seront un exemple extraordinaire pour le développement de l’oncologie en pédiatrie en général », ajoute-t-il. Avant de renseigner que : « sur 1000 enfants atteints du cancer au Sénégal, il y a seulement un tiers dans les services, et c'est la moitié qui guérit. Il faudrait qu’on arrive à en prendre de plus en plus ou à les prendre tous en charge mais, commençons par multiplier le chiffre actuel par deux. Et aussi on peut augmenter notre capacité à guérir les enfants en améliorant la qualité des soins. Et là pour se faire, il faudrait que des efforts soient faits sur la formation des équipes et la disponibilité des médicaments ».