NETTALI.COM - Pour un procès, celui opposant le ministre Mame Mbaye Niang et le leader du Pastef, Ousmane Sonko, la bataille entre les avocats a été vraiment rude, ce jeudi 16 février. Parti pour se tenir le même jour, il a été finalement renvoyé au 16 mars. La raison, a-t-on appris, est liée à l'intervention du Bâtonnier de l’ordre des avocats qui a fait revenir le juge sur son refus de renvoi.
En effet, la défense avait demandé le renvoi à cette date pour permettre à certains avocats nouvellement constitués de prendre connaissances du dossier. Une demande qui avait d'abord essuyé un refus du président du tribunal, soutenu en cela par le procureur de la République.
Entre autres arguments, les avocats d’Ousmane Sonko ont déclaré avoir saisi le parquet à quelques jours du procès, sans toutefois obtenir un retour positif à leur requête. Aussi, ont-ils réclamé la comparution de témoins à décharge, l’accès au dossier et la possibilité de projeter des pièces ou des vidéos se trouvant sur une clef Usb.
Quant aux avocats de Mame Mbaye Niang, eux, ils ont tout simplement considéré que le dossier était en état d’être jugé, estimant que toutes les parties étaient représentées, faisant valoir qu'aucun des droits de la défense n’était violé. Un des avocats du ministre du Tourisme, trouve d'ailleurs aberrant de dire qu’après avoir saisi le parquet, il a mis tous les éléments à leur disposition pour ensuite venir demander un renvoi aux fins de prendre connaissance du dossier.
Ce fut d'abord une opposition du parquet qui est notée, puis un refus du juge qui accordera 15 minutes aux avocats d'Ousmane Sonko, le temps de visionner certaines pièces avant de revenir sur sa décision et d’annoncer un renvoi «ultime » pour la date du 16 mars après une suspension de séance, suite à une intervention du représentant du bâtonnier, qui a assisté à l’audience et qui en a profité pour rencontrer le président du Tribunal en sollicitant le renvoi au nom du Bâtonnier pour une audience permettant aux avocats de Sonko de s’organiser.