NETTALI.COM - Un mois après la parution de son livre « Macky Sall face à l’histoire », Cheikh Yérim Seck a tenu une conférence de presse ce samedi. Dans sa déclaration liminaire, il a démenti la rumeur de son divorce d’avec la journaliste Astou Dione, et a apporté des précisions sur son ouvrage polémique. Voici la déclaration :
Très chers confrères…
Je voulais, après la parution du tome 1 de Macky Sall face à l’Histoire, regagner mon trou, pour me plonger dans la rédaction du tome 2. Un tissu de mensonges et de falsifications sciemment tissé m’en a empêché. Des fake news fabriquées par une redoutable machine de désinformation inquiètent mes amis et proches au Sénégal et à l’Etranger alors que, Dieu merci, il ne se passe rien de tout le scénario catastrophe qui a été présenté. Je me devais donc de me soumettre au présent exercice de clarification.
Très chers confrères…
Il y’a un mois, paraissait Macky Sall face à l’Histoire/Passage sous scanner d’un pouvoir africain. Quel boom ! Quelle histoire ! Depuis l’explosion de ce que Alioune Tine a qualifié de « bombe à fragmentations », je vous informe, chers confrères, que la Gendarmerie nationale a placé mon domicile, ma famille et ma personne sous protection. Je n’ai rien demandé, l’Etat du Sénégal a pris ses responsabilités après avoir découvert des manoeuvres pour s’attaquer aux miens et à moi-même. Le courageux journaliste Alioune Ndiaye a raison: nous vivons actuellement dans ce pays sous une dictature de la pensée. Moi, j’ai choisi de ne pas me soumettre.
Un mois après sa parution, je puis vous assurer que Macky Sall face à l’Histoire a battu tous les records de vente dans le genre de l’essai politique. Plusieurs milliers d’exemplaires ont été écoulés, en dépit du sabotage commercial qui a consisté pour un quidam identifié à Paris à balancer sur le net la version pdf de l’ouvrage. Destiné à nuire, ce geste a fini par rendre service: tous les Sénégalais sachant lire, qui n’ont pu se procurer la version papier, ont eu la possibilité de consommer le livre sur le net. Cela me donne d’ailleurs une idée pour la vulgarisation du tome 2 à paraître. Ce qui m’importe, en effet, c’est moins de gagner de l’argent que d’être lu. Dieu merci, le tome 1 doit sans doute être l’ouvrage politique le plus lu de l’histoire de notre République, grâce à l’effet multiplicateur d’Internet.
Contrairement à l’analyse de mon distingué confrère Charles Faye, je n’ai pas cherché à choquer pour créer le buzz afin de pouvoir vendre et gagner des milliards.
Je déclare solennellement que l’argent issu de la vente du tome 1 sera versé, sous l’œil des caméras, à des oeuvres caritatives.
Autre fake new que je me dois de relever: ce livre n’a été commandité par personne. Je ne suis pas, au regard de l’idée que j’ai de moi-même, un individu qu’on commandite. Ce livre m’a été inspiré par l’observation de mon pays avec le recul. Il visait un seul objectif: susciter le débat dans le souci de mieux faire.
Voilà pourquoi j’ai regardé avec intérêt les mises au point de la Senelec et de la Compagnie de l’électricité du Sénégal (CES) en réaction au chapitre 5 relatif à la « Gouvernance non sobre et non vertueuse du secteur de l’énergie. » Tout comme le communiqué du ministère de la Pêche en réponse au chapitre consacré au massacre du secteur de la pêche.
Le député Mamadou Lamine Diallo ayant initié des commissions d’enquête parlementaire sur la base des chapitres 5 et 9 du livre, le Sénégal saura qui a dit la vérité au sujet de l’énergie et de la pêche.
J’ai lu avec respect les textes du chroniqueur MLD et de l’expert pétrolier pétrolier Abdou Latif Kane, même s’ils ont été critiques envers mes écrits.
En revanche, je laisse à leur sort ceux dont les père et mère ont enfanté des insulteurs. Quel drame que celui d’une mère d’avoir mis au monde un insulteur pour le compte de l’enfant d’une autre femme !
Le paroxysme du mensonge a été atteint avec la fake new du divorce entre Astou Dione et moi !
Je rectifie une autre « information » tout aussi mensongère: je n’ai pas été convoqué, contrairement à la une de ce journal qui cherchait visiblement à surfer sur le buzz lié à mon nom. Ma société 6 Com est opposée au Cices devant le tribunal du Commerce depuis plus de 2 ans. Le Cices demande 140 millions à 6 Com qui, à son tour, lui réclame 250 millions suite à une rupture unilatérale de contrat. Le litige est en cours devant le tribunal du commerce qui traite avec mes avocats et ne m’a jamais convoqué. Comme presque tous les dirigeants d’entreprise de ce pays, j’ai des dossiers devant la justice commerciale. C’est dans l’ordre normal des choses.
À propos des perspectives éditoriales, le tome 2 de l’ouvrage est en cours de rédaction. Sa date de parution est tributaire de l’évolution de l’actualité politique au cours des prochains mois.
D’ici là, une série de 50 épisodes tirée du livre va être diffusée en français sur une chaîne de télévision internationale et en wolof sur une chaîne locale.
Chers confrères, je vous livre à présent mon analyse de la situation actuelle du pays.
Je pense que tous doivent s’employer à apaiser les tensions politiques en cours pour sauvegarder la stabilité du Sénégal. La plainte de Mame Mbaye Niang peut être réglée par un accord entre ses avocats et ceux d’Ousmane Sonko autour d’un texte de démenti, de précision, de rectification ou de mise au point. Cette affaire n’en est vraiment pas une. Dans une démocratie d’opinion comme le Sénégal, on ne doit pas répondre à des idées par des plaintes.
On doit aux 14 Sénégalais qui y ont perdu la vie de faire toute la lumière sur le litige opposant Adji Sarr à Ousmane Sonko. Cette affaire doit être tranchée dans le strict respect du droit, loin de tout souci d’élimination d’un adversaire politique.
Macky Sall doit édifier les Sénégalais sur sa conduite en 2024, pour désamorcer la tension liée à la fixation sur cette échéance électorale. La société civile, les régulateurs sociaux comme les guides religieux, les communicateurs traditionnels… doivent tous s’impliquer dans cette œuvre urgente de pacification du climat politique.
Chers confrères, j’attends vos questions pour y répondre. »