NETTALI.COM - Le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ousmane Diagne, a activé la Division des investigations criminelles (Dic) suite à la plainte d’Ousmane Sonko contre l’avocat Me Papa Samba So.
La plainte de Ousmane Sonko contre l’avocat Me Papa Samba So, dans l'affaire "Sweet Beauté", est en train d’être instruite. En effet, le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ousmane Diagne, a envoyé un soit-transmis à la Division des investigations criminelles (Dic) pour audition le plaignant, Ousmane Sonko, «sur procès-verbal».
Suivant la procédure, les enquêteurs de la Dic doivent entendre le maire de Ziguinchor pour qu’il confirme sa plainte et apporte ses éléments de preuve, notamment les extraits audio et vidéo qu'il avait promis de joindre. C’est à la suite de cela que le parquet général appréciera la suite à donner à cette affaire.
Ousmane Sonko, rappelons-le, avait déposé une plainte contre l’avocat pour «association de malfaiteurs», «tentative d'escroquerie au jugement», «atteinte à l'administration de la justice», «tentative de corruption active» et «subornation de témoin».
En clair, Ousmane Sonko reproche à l'avocat d'être un des acteurs du «complot» dont il se dit victime et qui lui a valu des déboires avec la justice, notamment la procédure initiée par Adji Sarr.
Selon le maire de Ziguinchor, l'avocat, qui est le beau-frère de Mamour Diallo, avait nié toute implication dans cette affaire avant d'admettre «avoir prodigué, une semaine avant la date des faits, des conseils à la plaignante et de lui avoir rédigé sa plainte». L'avocat aurait été accusé formellement par le médecin Al Fousseyni Gaye d'avoir essayé de le corrompre, par le biais de son assistante, avec de fortes sommes d'argent pour «l'établissement d'un certificat médical de complaisance», ajoute-t-il.
Mieux, le gynécologue, dans sa déposition devant le Doyen des juges, aurait déclaré avoir fait l'objet de «pressions intenses» de la part de l'avocat et de Mamour Diallo, pour contrôler le contenu du certificat médical.
Le maire de Ziguinchor et président de Pastef parle également d'échanges téléphoniques entre Me Papa Samba So, Adji Sarr et Sidy Ahmed Mbaye, révélés par les réquisitions à la Sonatel, à la période des faits supposés.