NETTALI.COM - Toujours dans cette interview exclusive avec "Le Témoin" du mardi 7 mars, le magistrat Chimère Diouf et non moins président de l'Ums, s'est demandé comment peut-on qualifier la sortie de trois universitaires qui ont cru devoir s’attaquer ouvertement à la magistrature ? Sinon que de "malheureuse".
Ce qui, à son avis, "n’honore ni leur institution ni leur rang", précisant au passage que "la doctrine étant source de droit comme la jurisprudence, on s’attendait à un travail scientifique basé sur des questions de droit déterminées et non sur des élucubrations."
"Pour toute contribution scientifique, a-t-il ajouté, ces éminents juristes n’ont rien trouvé d’autre que de demander au juge de s’inspirer de la jurisprudence française simplement et je le rappelle pour des procédures en cours." Avant de préciser : "à la faculté, les étudiants sont initiés au commentaire d’arrêt pas à
l’anticipation de décisions de justice. Nos éminents professeurs de l’époque Lamine Sidime, Babacar Kanté, Dominique Sarr, Serigne Diop, Elisabeth Michelet, Monique Caveriviere, Jean Pierre Tosi, Joseph Issa Sayegh, … ainsi que les brillants assistants de l’époque, ne nous ont pas appris cela."
"Ramener toute l’activité judiciaire à quelques procédures à connotation politique pour manquer de respect à toute une institution qualifiée de bananière, est à dénoncer. Tout citoyen quel que soit son rang est cependant libre d’émettre son avis", a conclu le juge sur ce chapitre.