NETTALI.COM - 48 h de grève général, c’est le mot d’ordre décrété par l’intersyndicale de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Ainsi, pour faire face à cette situation, les responsables se rabattent sur des étudiants.
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff a décrété un mot d'ordre de grève général les 14 et 15 mars 2023. Un mot d’ordre qui a été bien suivi d’après Cheikh Seck, porte-parole dudit syndicat, rappelant que le recrutement des contractuels qui travaillent dans l’établissement depuis plusieurs années fait partie des revendications. « Le mot d’ordre a été largement suivi. C’était un défi qu’ils (les responsables de l’hôpital ) nous avait lancés parce que ce qui les intéressait, ce n’est pas de dire que le mot d’ordre a été suivi et que l’écrasante majorité des travailleurs ont observé le mot d’ordre mais, c’est de faire dans la tromperie. C’est à dire d’amener des personnes à qui on fait porter des blouses. D’ailleurs, l’exemple le plus patent, c’est au niveau des services de facturations où plus de 90% du personnel est en grève », a expliqué M. Seck.
Poursuivant, il ajoute que les responsables de l’établissement sanitaire n’ont pas trouvé mieux que d’aller chercher d'autres personnes qui n’étaient pas des agents officiels pour facturer les malades parce qu’il fallait récupérer l ’argent des malades. Ce qui, à ses yeux, est malhonnête parce que, justifie-t-il : « si vous ne faites pas de soins à des personnes, vous n’avez pas le droit de prendre leur argent. C’est la même situation qu’ils sont en train de faire au niveau d’autres services. Mais c’est peine perdue ».
Le porte-parole de l’intersyndicale appelle donc les responsables de l’hôpital à s’asseoir autour d’une table et de régler la situation au lieu d’aller prendre des stagiaires. « Aujourd’hui, on a constaté un grand nombre étudiants qu’on a amené ici, à qui on veut faire travailler. Cela fait des jours, voire des mois ou les programmes opératoires ne sont pas faits correctement parce que les appareils sont en panne », révèle-t-il.
S’agissant de la situation des prestataires, il trouve inconcevable qu’on soit dans un hôpital où des personnes diplômées travaillent pendant dix ans et, chaque année, on leur renouvelle leur contrat. « Au même moment on nous ramène du personnel dont nous n’avons jamais été demandeur parce que ce sont des parents de personnes de leur mentor qui sont au ministère de la santé. Et ce sont ces mêmes personnes là qu’on envoie aujourd’hui comme des briseurs de grève. L’objectif visé c’est uniquement ça », dénonce-t-il.