NETTALI.COM - La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré, ce vendredi 17 mars, avoir émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l'invasion russe.
"Aujourd'hui, 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre deux personnes dans le cadre de la situation en Ukraine : M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alekseyevna Lvova-Belova", commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie, a déclaré la CPI dans un communiqué.
La Slovaquie livrera 13 Mig-29 à l’Ukraine
Bratislava livrera treize chasseurs Mig-29 de conception soviétique à l’Ukraine, a déclaré vendredi le Premier ministre, la Slovaquie devenant ainsi le deuxième pays de l’Otan après la Pologne à prendre une telle décision. "Nous remettrons 13 de nos Mig-19 à l’Ukraine", a déclaré à la presse Eduard Heger, ajoutant que son pays allait également livrer à Kiev le système de défense anti-aérienne Koub.
Quelques minutes plus tard, la Russie a répondu. "La livraison de ces équipements militaires, comme nous l’avons répété maintes fois, ne peut pas affecter l’issue" du conflit, a dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Bien entendu, ces équipements seront détruits", a-t-il ajouté.
Le président chinois en Russie
"À l’invitation du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, le président Xi Jinping effectuera une visite d’Etat en Russie du 20 au 22 mars", a indiqué le ministère dans un communiqué. Le but sera de discuter "l’approfondissement du partenariat exhaustif et de la coopération stratégique entre la Russie et la Chine" notamment "sur la scène internationale" sur fond de guerre en l’Ukraine, a confirmé le Kremlin, ajoutant que "des documents bilatéraux importants seraient signés".
La Chine se présente pour l’essentiel comme partie neutre dans la guerre en Ukraine mais renforce ses liens avec Moscou. Les deux dirigeants s’étaient rencontrés en septembre 2022 en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan. Pour leur première rencontre depuis l’invasion russe en Ukraine en février 2022, ils avaient affiché leur volonté de se soutenir et de renforcer leurs liens en pleine crise avec les Occidentaux.
Le Royaume-Uni lance un appel à la Chine
La Grande-Bretagne a appelé la Chine à profiter du voyage du président Xi Jinping à Moscou la semaine prochaine pour encourager Vladimir Poutine à retirer les troupes russes d’Ukraine. Un porte-parole du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a déclaré devant la presse que "si la Chine veut jouer un véritable rôle dans le rétablissement de la souveraineté de l’Ukraine, nous nous en réjouirions évidemment […]. Nous sommes clairs sur le fait que tout accord de paix qui ne repose pas sur la souveraineté et l’autodétermination de l’Ukraine n’est pas du tout un accord de paix. Nous continuerons donc à demander à la Chine, comme nous l’avons fait auparavant, de se joindre à d’autres pays du monde pour demander à Poutine de retirer ses troupes".
Macron exprime son soutien à la Moldavie
Emmanuel Macron a exprimé son soutien vendredi à son homologue moldave Maia Sandu face aux "tentatives de déstabilisation russes" dans son pays et aux "tensions qu’elles provoquent", a annoncé l’Elysée. Lors d’un entretien téléphonique, il a aussi salué les "efforts" de réforme de la Moldavie, candidate à l’entrée dans l’Union européenne, notamment celle de "la justice pour améliorer la lutte contre la corruption", a ajouté la présidence française.
La Pologne va fournir des avions de chasse MiG-29
La Pologne va livrer un premier lot de quatre chasseurs bombardiers MiG-29 à l’Ukraine, a annoncé jeudi 16 mars le président polonais Andrzej Duda, ce qui constituera la première livraison de ce type par un membre de l’OTAN. "Dans les jours à venir, nous allons d’abord transférer quatre avions entièrement opérationnels à l’Ukraine", a-t-il déclaré à la presse.
Kiev a demandé à plusieurs reprises à ses alliés occidentaux de lui envoyer des chasseur-bombardiers modernes, en espérant obtenir des F-16 américains. La décision polonaise "ne change rien" toutefois au refus américain d’en faire autant, a assuré peu après John Kirby, un porte-parole de la Maison-Blanche. Réagissant à l’annonce de Varsovie, le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Yuriy Ignat, a déclaré : "les MiG ne résoudront pas les problèmes, nous avons besoin de F-16. Mais les MiG contribueront à renforcer nos capacités".
L’Europe débat l’envoi d’autres avions
Le Danemark a également indiqué jeudi que les pays occidentaux débattent de l’opportunité d’envoyer d’autres avions de chasse en Ukraine. Vendredi 17 mars, le ministre de la Défense danois a ajouté que le Danemark était "ouvert" à l’idée d’envoyer des avions de chasse en Ukraine pour l’aider dans son effort de guerre contre l’invasion russe.
En annonçant l’envoie de ses MiG, le gouvernement polonais a aussi déclaré que d’autres pays avaient également promis des MiG à Kiev, mais ne les a pas nommés. Le pays a aussi souligné qu’il avait accepté de livrer ses avions uniquement dans le cadre d’une coalition internationale plus large faisant de même. L’Allemagne a immédiatement tempéré ces propos. "Jusqu’à présent, tout le monde s’accorde à dire que ce n’est pas le moment d’envoyer des avions de chasse", a déclaré à la presse le ministre allemand de la Défense.
Un crime de guerre établi par l’ONU
Les enquêteurs de l’ONU missionnés par le conseil des droits de l’Homme ont publié jeudi 16 mars leur premier apport sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Selon eux, les transferts par la Russie d’enfants ukrainiens dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire constituent un "crime de guerre" et "violent le droit international humanitaire".
Selon Kiev, 16 221 enfants ont été déportés en Russie jusqu’à fin février, des chiffres que la Commission n’a pas pu vérifier. Mais elle pointe du doigt les mesures juridiques et politiques prises par des responsables russes concernant le transfert d’enfants ukrainiens, et le décret présidentiel en mai 2022 facilitant l’octroi de la citoyenneté russe à certains enfants.
Concernant les accusations de "génocide", à Marioupol en particulier, le groupe d’enquêteurs ne l’a néanmoins "pas constaté", a déclaré aux journalistes Erik Mose, un des trois commissaires chargés des investigations, soulignant toutefois "que certains aspects peuvent soulever des questions concernant ce crime".
La Commission a également constaté "que les vagues d’attaques menées par les forces armées russes à partir du 10 octobre 2022 contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine et le recours à la torture par les autorités russes pourraient constituer des crimes contre l’humanité", a aussi indiqué l’enquêteur.
Envoie d’artillerie par le Royaume-Uni et la Suède
La Suède a annoncé jeudi 16 mars un accord avec le Royaume-Uni pour la vente de son système d’artillerie Archer, permettant ainsi à Londres de faire don à l’Ukraine d’un modèle plus ancien d’artillerie, l’AS-90. Les deux pays vont aussi acheter des systèmes d’artillerie Archer, des canons automoteurs à longue portée, pour les envoyer à l’Ukraine qui en réclame depuis des mois.
Le gouvernement suédois a précisé s’être engagé jusqu’à présent à hauteur de 16,9 milliards de couronnes (1,51 milliard d’euros) pour soutenir militairement l’Ukraine. En février, la Suède s’est jointe à une série de pays occidentaux promettant des armes plus lourdes à l’Ukraine, annonçant la livraison d’une "dizaine" de chars Leopard 2, ainsi que des systèmes de missiles antiaériens IRIS-T et HAWK.
Maintenir l’accord sur les céréales
Les discussions sur l’accord international sur l’exportation de céréales d’Ukraine, dont le maintien au-delà de samedi semble incertain en raison d’un désaccord entre Moscou et Kiev sur sa durée, se poursuivent, a indiqué vendredi l'ONU. Plus tôt dans la semaine, les Nations unies avaient indiqué que cette Initiative céréalière de la mer Noire, qui a permis d’atténuer la crise alimentaire mondiale, devrait être prolongée en l’état au-delà du 18 mars, même si la Russie en a divisé la durée par deux à 60 jours.
Moscou se plaint en fait qu’un second accord parallèle pour faciliter ses propres exportations d’engrais soit bien moins fructueux que l'"Initiative" et accuse les alliés occidentaux de Kiev de faire blocage.