NETTALI.COM - Invité de l’émission « Jakarloo » du vendredi 17 mars, Mamadou Thiam, journaliste et ancien conseiller en communication du président de la république, émet sur une autre fréquence que ceux qui s'indignent pour l'opposant Sonko. Il déplore ainsi la posture d’une certaine frange de l’opinion, estimant qu’il y a une indignation tendancieuse plus importante dès lors qu’il s’agit du procès de l’homme politique Ousmane Sonko et inaudible lorsqu’il s’agit d’une affaire qui concerne le camp du pouvoir. Ces Sénégalais, il les appelle des « spécialistes du son » qui montent le son de leur indignation, selon les circonstances et les personnes.
Le journaliste se demande d’ailleurs pourquoi ceux-là ne se sont pas indignés lorsque la maison de Me El Hadji Diouf a été brûlée ? De même que lorsque des vendeurs se sont faits voler leurs portables lors des manifestations ? Ou encore des Sénégalais qui n’ont eu le tort que d’acheter une licence pour gérer une station Total, et qui voient leurs commerces saccagés et pillés ?
Thiam pense ni plus, ni moins que si Ousmane Sonko estime avoir diffamé, de demander simplement pardon. Il reprenait ainsi Mame Mbaye Niang qui disait que le leader de Pastef lui aurait demandé pardon en douceur au tribunal.
Poursuivant, celui-ci de faire savoir que lors d’une interview, un journaliste étranger lui a fait la remarque selon laquelle Ousmane Sonko a du monde derrière lui. Cela l’absout-il, a répondu Mamadou Thiam qui relatait le contenu de l’échange ?
Quant à l’article L 29 du code électoral que l’on brandit aujourd’hui, informe-t-il, il a été voté bien avant Ousmane Sonko, Macky Sall et lui-même, en 1992, précisément.