NETTALI.COM - Les opérations de déminage se poursuivent dans la région naturelle de la Casamance. Au total, 2 millions 33 mille 160 mètres carrés de superficie ont été déminés de février 2008 à aujourd’hui dans les trois régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Il reste environ 1 million 700 mille mètres carrés de terre à déminer
A l’instar des Etats parties à la convention d’Ottawa, le Sénégal célèbre chaque 4 avril la journée internationale de sensibilisation au danger des mines et d’assistance à la lutte anti-mine. Le thème de cette année est : « l’action contre les mines ne peut pas attendre ». Un thème qui, selon Khady Badji, responsable de la division éducation aux risques des mines et assistante aux victimes au Centre national d’actions anti-mine, rappelle la nécessité de renforcer la coopération à tous les niveaux, la nécessité de travailler en synergie sur les idées et les technologies qui pourraient accélérer le processus de déminage tout en obtenant des résultats concrets et pérennes sur le terrain. « Cette journée constitue pour le centre d’action anti-mine et ses partenaires un moment de communication sur l’importance que revêt le déminage humanitaire en Casamance, sur l’importance de l’assistance aux victimes des mines qui ont besoin d’être accompagnés, sur l’éducation aux risques des mines qui visent à prévenir les accidents par mine mai aussi sur le plaidoyer », a déclaré Khady Badji. Qui, poursuivant ses propos, a rappelé que les opérations de déminage sont en cours.
Ainsi, elle révèle que depuis le début des opérations en février 2008 jusqu’à nos jours, 2 millions 33 mille 160 mètres carrés de superficie ont été déminés. Et cela, dans les trois régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. « Au total, 457 mille restes explosifs de guerre ont été relevés et détruits et selon nos estimations, il reste environ 1 million 700 mille mètres carrés de terre à déminer », a-t-elle déclaré tout en précisant que cette donne pourrait être revue à la baisse ou à la hausse suivant les résultats des enquêtes non techniques qui vont être menées en fin 2023 début 2024.
Ces enquêtes, poursuit-elle, vont nous permettre d’avoir une idée assez précise sur l’ampleur de la contamination en Casamance.
S’agissant des perspectives, elle indique que des enquêtes non techniques seront menées dans les 116 localités qui ne sont pas encore visitées. « Ces enquêtes vont nous permettre de mesurer avec plus de précision l’ampleur de la contamination. La deuxième étape consistera à procéder au déminage des zones qui sont déjà identifiées comme dangereuses et des zones qui seront identifiées à l’issue de ces enquêtes », dit-elle. Non sans indiquer qu’ils vont également renforcer toutes les activités d’éducation au risque des mines, renforcer l’assistance des victimes aux mines qui pourraient permettre à cette cible d’avoir accès à tous les services nécessaires à la réinsertion économique mais également renforcer aussi le plaidoyer.