NETTALI.COM - Le chef de l’État a nommé son ancien chef de l’État-major particulier, Chef d’État-major général des armées, à partir du 10 avril prochain. Le général de corps d’armée Mbaye Cissé est en effet un pur produit de l’armée qui a blanchi sous le harnais au sein de la “Grande muette”.
Ancien chef de l’État-major particulier du président de la République, le général de corps d’armée Mbaye Cissé n'aura pas fait long feu à ce poste. Juste six mois avant d’être propulsé par décret présidentiel, nouveau chef d’État-Major général des armées (Cemga). Il succède ainsi au général d’armée Ex Cheikh
Wade qui occupe ce poste depuis mars 2021 et qui devient Général de corps d'Armée.
Né le 13 février 1964 à Kaolack, le général Mbaye Cissé est réputé loyal et ferme . Produit de l’École nationale des officiers d'active (ENOA) de Thiès, il a fait son entrée en service le 27 août 1987 avant de poursuivre sa formation, en fréquentant les Cours d’application à l'École d'application d'artillerie de Draguignan
(France), les cours des capitaines à l'École d'artillerie de Fort Sill (Oklahoma, USA), puis l’école d’État-major au Command and General Staff College Fort Leavenworth (USA), puis l’École d’enseignement militaire supérieur au collège interarmées de défense (ex-École de guerre de Paris).
Le nouveau patron de la “Grande muette”, qui porte la tenue depuis l’âge de 12 ans, est aussi un produit de l’école publique sénégalaise qui a fait ses humanités. Après avoir eu son Bac A3 en 1985 au Prytanée militaire de Saint-Louis avec la mention Bien et un prix au Concours général en philosophie, les portes de l’université Cheikh Anta Diop lui sont ouvertes. Il y décroche un certificat de Maîtrise en lettres (option philosophie), un Certificat d’études supérieures de psychologie et de sociologie.
En France, c’est un Master II en relations internationales (options droit public, sécurité et défense) qui couronne son séjour universitaire à Paris II Panthéon.
Dans le domaine militaire, l’artilleur Mbaye Cissé a la qualification qu'il faut puisque dans sa besace, sont logés les diplômes de chef de Section, du Cours d’application d’artillerie, des Cours des capitaines d’artillerie, d’État-major, d’Aptitude au grade d’officier supérieur et le Brevet de l’École supérieure de guerre.
Des aptitudes qui l’ont mené dans plusieurs théâtres d’opérations. Officier de tir, de reconnaissance, observateur d’artillerie (Ecomog au Liberia), il a aussi été
commandant de la batterie 105 HM2 Alpha. Le général Mbaye Cissé fut ensuite adjoint au chef de cabinet du chef d’État-major général des armées, aide de camp de l’inspecteur général des Forces armées et celui du Force Commander de la Monuc en République démocratique du Congo et adjoint au chef de la
Réforme du secteur de sécurité militaire au sein de la Monusco en République démocratique du Congo.
Le nouveau Cemga a aussi été chef de corps des bataillons d’artillerie et chef de la Division étude générale de l’État-major des armées. Cet officier supérieur qui jouit par ailleurs d’une bonne réputation au sein des troupes, a occupé, ces dernières années, les fonctions d’officier supérieur adjoint au niveau de la zone militaire n°3, de chef de la Chaine ressources humaines au niveau de l’armée de terre, de commandant de la zone militaire n°2, de chef de cabinet du chef d’État-major des armées, avant de devenir directeur du CHEDS.
Un parcours naturellement parsemé de récompenses. Officier de l’Ordre national du Lion, puis officier de l’Ordre du mérite, il a reçu la Croix de la valeur militaire avec palme de Vermel, la Citation de l’Ordre des Armées avec Croix de la valeur militaire, l’Étoile-argent et la Médaille de l’armée de terre.
Sur l’international, ses talents sont reconnus. Médaillé de l’Ecomog (Liberia), de l’Organisation de Nations Unies et médaillé d’argent de la Défense nationale en France. D’ailleurs, il parle l’anglais et le français.
En officier ayant fait ses humanités, il est l’auteur de deux ouvrages édités par L’Harmattan : “Diambar 1960-2010”, en 2010 et “Opération Fodé Kaba II : des Diambars dans le vent”, en 2015. Il a aussi publié plusieurs articles dans les revues militaires relatifs aux questions de sécurité collective, de défense et d’histoire de l’armée.