NETTALI.COM- Même si la Justice a condamné Ousmane Sonko pour diffamation contre Mame Mbaye Niang, Alioune Tine, devant le Jury du dimanche, continue de demander des clarifications sur les 29 milliards de Prodac.
Malgré la condamnation de Ousmane Sonko à 2 mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA à payer à la partie civile, l’affaire Prodac est loin de connaître son épilogue. Pour Alioune Tine, la lanterne des Sénégalais doit être éclairée sur les 29 milliards CFA. « Les 29 milliards, en 2018, on en a parlé, reparlé. Quand vous prenez les audios et vidéos de débats de télévision, vous entendez des ministres parler du rapport. Cette question est la question la plus éminente. C’est pour cela que je parle de gouvernance d’allégeance. Selon que vous soyez dans ou contre le gouvernement, vous bénéficier de l’impunité. Cela veut dire que l’état de droit ne s’applique pas à vous » a déploré Alioune Tine.
Avant de souligner : « Nous avons besoin en tant que citoyen sénégalais d’avoir une clarification sur les 29 milliards. Si le procureur de la République est indépendant, il doit permettre aux Sénégalais de savoir la vérité dans cette affaire ».
A en croire le fondateur d’Africakom center, tant que cette question n’est pas réglée, on ne peut pas parler de diffamation. « Cette question est celle à laquelle dépend la question de la diffamation », dit-il. Etayant ses propos, il ajoute : « Cela veut dire que si vous l’éclairez, à partir de ce moment-là, vous pouvez dire s’il y a diffamation ou pas. D’autant plus que le spécialiste sur ces questions, Birahim Seck, a écrit un livre, et il est prêt à témoigner.»
Il faut rappeler qu’à la suite de la décision rendue par la juridiction de première instance, le ministre du tourisme, partie civile dans cette affaire et le ministère public ont interjeté appel.
D’ailleurs, les avocats de Ousmane Sonko a dernièrement fait face à la presse pour dire leurs craintes sur ces appels qui, selon eux, ont pour objectif de rendre inéligible Ousmane Sonko, prévenu, à la course présidentielle de février 2024.