NETTALI.COM - Les députés de la coalition Yewwi Askan Wi ont, ce vendredi 14 avril, fait face à la presse. C'est pour faire un bilan, 7 mois après leur installation à l'hémicycle. Des parlementaires de l’opposition, pas satisfaits du fonctionnement de l’Assemblée nationale et de la manière de faire de leur président, en l’occurrence Amadou Mame Diop. Ils ont ainsi dénoncé la léthargie notée à l’Assemblée nationale.
D’après leur porte-parole, le parlementaire Ayib Daffé, depuis le mois de décembre, il n'y a pas eu de plénière, alors que martèle-t-il : « le gouvernement doit venir toutes les deux semaines à l'hémicycle pour répondre aux questions. Il y a une ambition de bâillonner le peuple, par le président Amadou Mame Diop ». Cependant, il semble dire que les députés de leur coalition ont su jouer le rôle. « Nous avions promis d'apporter la rupture et nous avons fait de notre mieux pour respecter notre parole. Nous avions soulevé les contradictions du budget présenté et aujourd'hui, on se rend compte que l'avenir nous a donné raison. Dès la fin de la session budgétaire, les prix des denrées ont connu une hausse due au surendettement », a déclaré Ayib Daffé.
Poursuivant, il a laissé entendre que ses camarades n’ont pas été des figurants à l’Assemblée. Car, justifie-t-il : « 105 questions au gouvernement dont 62 questions écrites ont été posées. Parmi les 62, seules 18 réponses ont été reçues. 30 questions orales traitant de problèmes en rapport avec plusieurs domaines comme la pêche ont été déposées sur la table du gouvernement et qui restent jusque là sans réponse, comme les 13 questions d'actualité », a-t-il soutenu pour le regretter.
Mieux, il ajoute que trois résolutions pour l'ouverture de commissions d'enquête parlementaires sur la poste, sur les 45 milliards dépensés pour l'achat d'armement pour les agents des eaux et forêts et sur le contrat qui lie l'Etat du Sénégal au courtier en armement Idan Perezt ont été déposées. « Nous avons aussi demandé l'ouverture d'enquêtes parlementaires pour que les ministres cités dans le rapport de la Cour des comptes soient traduits devant la Haute cour de justice, mais aussi pour que les ministres de l'Intérieur et de la Défense soient aussi traduits pour les actes de répression notés durant certaines manifestations causant même la mort d'une vingtaine de personnes », a indiqué le parlementaire.