NETTALI.COM - Recherché depuis ce matin, Bassirou Diomaye Faye est dans le collimateur des éléments de la Division des investigations criminelles (Dic). Son leader, Ousmane Sonko, vient de faire un post pour dénoncer cette traque. Voici le texte qu'il a publié.
"Il y a trois semaines, j’avais reçu une délégation de l’Élysée de passage à Dakar, avec laquelle nous avons eu un très long et respectueux entretien sur la relation entre nos deux pays. Ce matin, nous avons eu une longue discussion avec monsieur Jean Luc Mélanchon et l’honorable député Arnaud Le Gall de la France Insoumise. Nos échanges ont particulièrement tourné autour de la géopolitique mondiale, des relations entre l’Europe et l’Afrique, mais plus singulièrement entre la France et le Sénégal. Nous saluons une très grande convergence de vues sur ces problèmes.
Nous avons aussi abordé avec beaucoup de lucidité la question des dérives autocratiques et des reculs démocratiques. J’étais alors à mille lieues de m’imaginer qu’au même moment, le régime finissant de Macky Sall avait lâché la Division des Investigations Criminelles aux trousses de Bassirou Diomaye FAYE, Secrétaire général du parti, qui prenait part à la rencontre.
Au moment où j’écris ces lignes, huit policiers, las de faire le guet devant son domicile depuis ce matin, se sont transportés à son bureau pour procéder arbitrairement à son arrestation.
Une de plus ! Il lui serait reproché sa dernière publication Facebook sur le comportement de certains magistrats.
En soutien, je publie le même texte sur ma page et demande à tous les patriotes et tous les citoyens épris de justice et de liberté et conscients de la dérive autocratique qui menace le Sénégal d’en faire de même : des millions de publications du même texte sur vos pages.
Il s’agira du premier acte de la campagne de désobéissance civique, sans tomber dans le piège du pouvoir consistant à dévier ou créer un contre-feu pour contenir la vague d’inscriptions des Sénégalais sur les listes électorales et l’énorme succès de la vente des Bracelets opposés aux bracelets de la honte du pouvoir.
Je voudrais rendre hommage aux centaines de magistrats restés débout et dignes malgré les iniquités d’un système broyé par un pouvoir aux abois.
Je voudrais, par contre, dire à ces quelques magistrats couchés qui ont fait leur choix politique et alimentaire, qu’au nom de la justice et de la République, nous leur ferons face par tous les moyens légaux.
Il n’y a pire injustice que celle qui s’exerce par des hommes malhonnêtes à l’ombre de lois iniques ou détournées de leur objet.
La résistance est un droit !
Allez vous inscrire massivement pour en finir avec le monstre !"