NETTALI.COM - Ce lundi 17 avril, nous écrivions que Karim Wade, en déplacement en Turquie, s'est inscrit à nouveau sur les listes électorales, le même jour en se rendant dans une commission électorale, avec des images et un récépissé à l'appui. Ce qui ne veut toutefois pas dire qu'il est électeur.

En effet en 2018, il s'était inscrit au Qatar, mais la direction générale des élections avait rejeté son inscription sur les listes électorales, en convoquant les dispositions de l'article L31 (devenu L 30) du code électoral sénégalais qui dispose qu'un individu condamné à une peine de prison de cinq ans ou plus ne peut plus s'inscrire sur les listes électorales.

Il avait opté pour la même approche, en s’inscrivant sur les listes électorales malgré son exclusion de cellesci. Mais le hic, c'est que depuis la modification, au mois de juin 2021, du Code électoral, cette inscription est devenue un préalable indispensable pour faire acte de candidature. Toutefois, la Direction générale des élections avait rejeté son inscription, indiquant n’avoir fait qu’appliquer l’article L31 du Code électoral (devenu L 30) qui stipule notamment qu’un individu condamné à une peine de prison de cinq ans ou plus ne peut devenir électeur.

Un recours a été cependant déposé au tribunal départemental de Dakar avant de voir ce dernier se déclarer incompétent, soutenant que Karim Wade s’est inscrit au niveau du consul du Koweït où il aurait dû déposer son recours en lieu et place du tribunal de Dakar. Mais, malgré le dépôt du dossier de candidature, le Conseil constitutionnel avait écarté Karim Wade motivant l’irrecevabilité du candidat investi par le PDS par la condamnation à six années de prison pour "enrichissement illicite" et la mention “Personne non inscrite sur le fichier électoral” sur la carte  nationale d'identité figurant dans son
dossier.