NETTALI.COM – Le Sénégal va-t-il respecter l’échéance de novembre 2023 pour l’exploitation du gaz ? Dans tous les cas, le Chef de l’Etat a conforté certains Sénégalais dans leur doute concernant le démarrage effectif.
Faisant le bilan économique, le président de la République s’est réjoui des performances réalisées par le Sénégal, ces dernières années. Selon son diagnostic, « malgré les crises internationales récentes (Covid19, guerre en Ukraine), notre taux de croissance est projeté, pour cette année, à 8,8 % ».
Toutefois, relève Macky Sall, ce regain de l’activité économique est en recul par rapport aux 10 % annoncés en début d’année par les autorités. Cela s’explique, selon lui « par l’incertitude sur le moment du démarrage effectif de l’exploitation du pétrole et du gaz. On ne sait pas si cela va commencer en novembre, décembre 2023 ou janvier 2024. Mais cela nous laisse sur un taux de croissance qui triple pratiquement la moyenne africaine de 3 % ».
Même s’il reconnaît que l’exploitation des hydrocarbures ne va pas faire du Sénégal un petit État du Golfe, le Chef de l’Etat a listé les grands apports qu’elle aura pour l’économie nationale. D’abord, soutient-il, « elle permettra au Sénégal de changer de statut économique, de récupérer des emplois et des contrats lucratifs avec la loi sur le contenu local. Mais cela permettra aussi de ne plus importer du pétrole et de garder les ressources (plus de 600 milliards/an) dédiées pour d’autres investissements, d’avoir une meilleure signature pour emprunter, de diminuer les prix de l’énergie au Sénégal ».