NETTALI. COM - Alors que "la Serie A" ou plus exactement le championnat N°1 de foot d'Italie, semble avoir retrouvé de sa superbe avec 5 clubs dans les compétitions européennes (Milan et Inter en C1, Roma et Juve en C3, la Fiorentina en C4) et une affluence moyenne de 29 088 spectateurs (une donnée prise après la 27e journée), soit un record depuis la saison 2000-2001, le racisme gangrène encore et toujours les enceintes d’une Italie qui tente de soigner le mal.
C'est une série d'actes racistes qui se ressemblent et se succèdent. En effet, le 4 avril, la demi-finale aller de Coupe d’Italie entre la Juve et l’Inter (1-1) avait vu Romelu Lukaku, buteur sur penalty dans les derniers instants, s’attirer les attaques racistes d’une centaine de tifosi adverses. «Singe de merde», pouvait-on entendre sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans la foulée. Une histoire qui se répète puisqu'elle a déjà eu lieu en 2019.
L’affaire Lukaku n’est pas un cas isolé, la Serie A a encore vu son image entachée par plusieurs épisodes de racisme cette saison : Samuel Umtiti qui sortira même en larmes de la pelouse, Victor Osimhen, Yann Karamoh, Moïse Kean, ou encore dernièrement Rafael Leão avant le quart de finale retour à
Naples.
Autre fait marquant, le 22 mars dernier, un «supporter» de la Lazio s’était pointé au stade avec un maillot floqué «Hitlerson 88».
Lors d’un triste Hellas-Brescia remporté par les locaux (2-1), Mario Balotelli, qui vient alors se refaire une santé du côté de Brescia, parvient à réduire la
marque dans les cinq dernières minutes. L’enfant terrible du football italien se fait copieusement insulter de «sale noir de merde», combiné aux fameux «buuuu». Affecté, Super Mario menace de quitter la pelouse, le match est interrompu, mais après une annonce faite au micro, les deux équipes terminent la rencontre. Le clou de ce triste spectacle a lieu en zone mixte après la rencontre, où Ivan Jurić, alors entraîneur du Hellas, minimise les faits : «Il ne s’est rien
passé, aucun hurlement raciste. J’ai entendu des huées et certainement des insultes à l’encontre d’un joueur, rien de plus.» Une déclaration honteuse
partagée par Maurizio Setti, le propriétaire du Hellas : «Nos fans aiment l’ironie, mais ne sont pas racistes. Je rejoins totalement Jurić. (…) Nous avons aussi des joueurs noirs au sein de notre équipe.»
Mike Maignan, lui aussi a été victime de racisme à plusieurs reprises, notamment lors de ce déplacement à Turin en octobre 2021, quelques semaines seulement après son intronisation dans les cages milanaises.
Avec So Foot.com