NETTALI.COM - L'ancien de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf a révélé, devant le « Jury du dimanche », avoir appris son limogeage en même que tous les Sénégalais.
Pour la première fois, Abdoulaye Diouf Sarr parle de son limogeage en tant que ministre de la Santé et de l’action sociale. Il a été remercié après que des bébés ont été calcinés au centre néonatal de l’Hôpital de Tivaouane.
« Quand le Président Macky Sall me confiait le ministère de la santé, il n’a pas demandé mon avis. Je l’ai appris en même temps que tous les Sénégalais en lisant le communiqué du conseil des ministres », dit-il.
Avant de révéler : « un camarade m’a demandé à l’époque dans l’affaire des bébés calcinés à Tivaouane, de poser un acte pour entrer dans l’histoire en déposant ma lettre de démission, mais je ne voulais pas faire le buzz sur un drame. J’ai laissé au Président de décider des conséquences comme je l’ai dit. J’ai été limogé parce que la situation l’exigeait. Elle exigeait à ce qu’un message soit envoyé à la population de manière globale pour apaiser ce climat assez compliqué. Je pouvais démissionner à l’époque mais comme je suis loyal au chef de l’Etat je lui ai laissé l’occasion de décider des conséquences ».
Selon lui, le Chef de l'Etat lui faisait confiance parce qu’on ne peut pas confier un ministère aussi important à quelqu'un qu’on ne consulte pas.
« Quand je suis arrivé au ministère, ma feuille de route était claire. Elle était responsable d' un système de santé. On ne me demandait pas d’entrer dans des blocs opératoires pour opérer. On ne me demandait pas d’entrer dans des labos pour faire des analyses. C’était un gestionnaire à qui on a confié un système global », a souligné le Directeur général du Fonsis. Qui dit avoir abordé le système de santé dans tous ses aspects de la pyramide pour y apporter des transformations majeures.
Et, s’enorgueillit-il : « je sais que, peut-être, ça va heurter ma modestie, j’ai énormément fait bouger les lignes en matière de santé. J’ai réalisé quatre hôpitaux pendant mon magistère, j’ai transformé totalement la vision de la gestion des ressources humaines en augmentant les bourses de spécialisation, nous avons fait de Dalal Jamm un hôpital moderne, etc. ».
A son avis, quand une situation se pose dans un pays et qu’il y’a une clameur, il faut la gérer au plan stratégique. Mieux, il pense qu'il est important parfois de prendre juste une mesure d’apaisement qui n’est pas une mesure pour indexer en termes de responsabilité.