NETTALI.COM - Limogé de la Der après une déclaration faite sur les marabouts, Papa Amadou Sarr s’explique pour la première fois sur la décision prise par le président de la République, Macky Sall, à son encontre. Invité de l’émission «Grand Jury», il explique ce qui s’est passé.
"Certains de mes propos ont été sortis de leur contexte, je m’en suis excusé, je m’en souviens sur vos ondes. C’est pendant cette même période que j’ai appris à la télé mon limogeage tout en sachant que deux heures auparavant, le président Macky Sall que je remercie pour m’avoir fait confiance, m’a appelé pour me dire que les propos que j’avais tenus étaient inacceptables dans la société sénégalaise. Et que pour mettre fin à la polémique et pour aussi des questions d’ordre politique, sociales, de stabilité, il décidait de prendre un décret pour mettre fin à mes fonctions (...) », explique Papa Amadou Sarr devant le «Grand Jury» de la Rfm.
Après le recul, il pense qu’il n’était pas à la bonne place. «Je pense que depuis le début, je n’étais pas forcément en terreau favorable dans le sens où ma manière de faire, de parler, de travailler, d’exécuter les missions qui me sont confiées, ont été contestées par certains et je le dis très clairement, par des proches du président de la République », dit-il.
Pourtant, fait-il savoir, il avait bien expliqué au chef de l’Etat qu’il n’était pas un homme politique et ne pouvait pas agir comme tel. «Quand je suis rentré (d’Europe), les discussions étaient claires entre le président de la République et moi-même. Je lui avais dit que je n’étais pas un politicien, que je ne ferais pas de la politique. Et il m’a très clairement dit, lui-même, qu’il ne veut pas que je fasse de la politique parce qu’il n’a pas besoin que de politiciens autour de lui. Il a aussi besoin de techniciens. Et ça a été mal vécu par certains proches du président, y compris dans son cabinet, y compris dans le gouvernement, qui m’en voulaient avec qui j’étais à couteaux tirés toujours. C’était de notoriété publique que je dérangeais dans le système", laisse-t-il entendre.