NETTALI.COM - Après une sanction, inédite pour un ancien président de la République, prononcée en première instance puis confirmée en appel, Nicolas Sarkozy promet de se défendre devant la Cour de cassation et devant l’opinion publique. Au lendemain de sa condamnation à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, l’ancien chef de l’Etat a pris la parole
jeudi 18 mai pour dénoncer “le combat politique” de “certains magistrats”, qu’il accuse d’avoir bafoué “les principes essentiels de notre démocratie” dans l’objectif de le faire condamner.
"J’ai tout de suite su qu’il s’agirait d’un combat de longue haleine pour faire triompher, non pas seulement ma cause, mais les principes essentiels de notre démocratie qui ont été foulés aux pieds", réagit Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé au Figaro, estimant que son "droit à une justice impartiale" n’a
pas été respecté.
L’ancien président reproche notamment à la présidente de la cour d’appel qui l’a condamné, Sophie Clément, de ne pas s’être déportée alors qu’elle l’avait "publiquement mis en cause" par le passé. "La présidente de la chambre qui m’a condamné s’en est prise à moi nominativement en 2009 dans un article
du Monde. N’aurait-elle pas dû se déporter, plutôt que de juger un homme qu’elle avait publiquement mis en cause de manière aussi véhémente ?”, affirme-t-il.