KHALIFA SALL A MACKY SALL : "On ne peut pas ne pas parler du 3e mandat"

NETTALI.COM - Khalifa Ababacar Sall n'a pas mâché ses mots. Présent au lancement du dialogue national, le patron de Taxawu Sénégal a dit ses quatre vérités au chef de l’Etat. Il est aussi revenu sur la question des détenus politiques. 

Seul leader de Yewwi askan wi présent au dialogue national, Khalifa Ababacar Sall n'a pas manqué l'occasion. L'ancien maire de Dakar assume sa présence au dialogue au nom de Taxawu Sénégal. Il en a profité pour interpeller directement le chef de l’Etat sur plusieurs questions qui, selon lui, doivent être obligatoirement discutées pendant ce dialogue national.

"Je suis membre du F24, je suis membre de Yewwi askan wi et pourtant je suis à ce dialogue en tant que Taxawu Sénégal. Je fais partie de ceux qui pensent que tout doit être discuté pour l'intérêt du pays", a d'abord laissé entendre Khalifa Ababacar Sall. Et de poursuivre : "Je fais partie de l'opposition que vous qualifiez de radical. Cette opposition n'est pas présente au dialogue. Et on doit s'interroger sur le pourquoi. Pourquoi cette défiance qui fait que je suis seul à venir."

Selon lui, ceux qui ont refusé de participer au dialogue disent tous qu'il n'y a rien de nouveau. "Les 5 problèmes discutés n'ont jamais connu de solution", dit-il. Avant d'ajouter : "On ne peut ne pas discuter de la question. Il faut qu'on en parle. Il faut que tout le monde puisse participer à la présidentielle."

Le président de Taxawu Sénégal est aussi revenu sur la nécessité de revoir le parrainage, mais aussi de modifier les articles 57,29,30 et autres du code électoral qui empêchent à certains responsables politiques dont, lui-même, de prendre part aux élections.

Khalifa Sall réclame aussi la libération des détenus politiques et des journalistes. "Ils sont 500 en prison", soutient-il. "Il faut se dire la vérité si nous voulons avancer", a conclu ce membre de Yewwi askan wi.

En réponse à l'ancien maire de Dakar, le Président Macky Sall l'a remercié pour "cette position responsable". Il rassure qu'il n'y a de tabou ni sens interdit dans ce dialogue.