NETTALI.COM- Invité de l'émission Jury du dimanche ce dimanche 18 Juin 2023, Seydou Guèye est revenue sur l'affaire Sweet Beauty et les violentes manifestations qui ont éclaté au lendemain du verdict. Le porte-parole parole de l' Apr a apporté la réplique à ceux qui pensent que la justice a été utilisée pour liquider un adversaire politique.
« Si on avait une justice aux ordres on aurait peut-être eu un autre niveau de qualification pour mettre le pouvoir dans le confort. Le pouvoir ne cherche pas le confort avec la justice », a lâché Seydou Guèye sur Iradio. Le porte-parole de l'APR a voulu ainsi apporter la réplique à ceux qui disent la justice a été utilisée pour liquider un adversaire politique, notamment Ousmane Sonko, condamné à deux ans ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire Sweet Beauty.
D’ailleurs revenant sur le verdict du procès Sonko Adji Sarr et les manifestations qui ont éclaté au lendemain du verdict, Seydou Guèye soutient que « dans cette affaire ce qui est important, c’est de rester dans l’autorité de la chose jugée.
La deuxième chose qui me paraît être plus essentielle, analyse toujours M. Guèye, « c’est que cette décision illustre, malgré les dénégations, que le juge a été impartial et qu’il faut arrêter d’arrêter les magistrats et les juges.
Poursuivant, il indique, le pouvoir travaille à ce que l’indépendance de la justice soit une réalité, il aurait été plus utile pour le pays et pour la stabilité que lui-même fut présent au procès.
Revenant sur les manifestations ayant suivi le procès, il déclare : « ces manifestations-là ne sont pas une éruption subite. C’est l’aboutissement d’un processus qui, à ce moment-là a permis de constater qu’il y a eu des attaques très sévères, dangereuses contre l’Etat, contre la nation et contre même des services publics vitaux pour les populations. Ces manifestations ont été précédées par des appels répétés à l’insurrection. Ensuite, une décision est prise dans une affaire qui oppose un leader politique et une masseuse ».
Dans cette même lancée, il affirme que la réalité judiciaire c’est qu’il y’a un coupable, il y a une victime. « Ce qui est constant c’est que la plaignante a dit j’ai été violée, j’ai été menacée de mort. Le juge dans son intime conviction estime qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour retenir le viol. Si vous lisez l’extrait de jugement qui a été rendu oui Mme Ndiaye a été acquittée de complicité de viol mais pour ce qui concerne l’auteur principal qui a été condamné pas un seul mot relatif au viol n’a été prononcé. Ce qui est clair c’est que le viol n’est pas loin de l’infraction qui a été retenue débauche, corruption de la jeunesse. Dans la pratique si on observe depuis que le viol a été criminalisé je pense que les juges sénégalais font de plus en plus attention avant de retenir la qualification de viol » note Seydou Guèye.
Donnant en exemple le procès de l’ex directeur du Coud, il rappelle : « Il y a un cas qui n’est pas loin, le cas Sitor Ndour qui a été relaxé au bénéfice du doute. Ça indique que les juges mettent un soin particulier avant de retenir cette qualification puisque le viol a été criminalisé » soutient-il.