NETTALI.COM - Le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement a indiqué que le marché est bien approvisionné en oignons et en pomme de terre. Ce qu’il déplore ce sont les pratiques spéculatives qui ont des conséquences sur les prix. Abdou Karim Fofana s’exprimait en marge de la conférence de presse du gouvernement ce mardi 20 juin à la Primature.
Le gouvernement s’est retrouvé, ce mardi 20 juin 2023 à la Primature pour faire face à la presse. La rencontre portait sur les besoins de la préparation de la fête de la Tabaski. A cet effet, le ministre du Commerce rassure les consommateurs par rapport à l’oignon. A en croire Abdou Karim Fofana, "il y a 41% de plus sur le marché de l’oignon au niveau du Sénégal. Et par rapport à la semaine dernière on a noté plus de 7% d’augmentation. Il y a assez d’oignons".
Toutefois, déplore le ministre, "il y a derrière des pratiques spéculatives". "Il faut noter que le marché de l’oignon fait actuellement face à des comportements spéculatifs liés à des prix aux producteurs en hausse croissante. Une hausse journalière est notée à Ngomène, l’une des plus grandes zones de production, qui dispose de stocks importants. Là où le prix devrait être moins de 10.000 ou 9.000 francs, on note que le prix est à 14.000 francs. Apparemment, il y a beaucoup de pratiques de rétention de stocks. Il y a des producteurs qui attendent que le prix arrive à 15.000 francs pour commencer à vendre leurs stocks. Ce qui n’est pas normal", a dénoncé le porte-parole du gouvernement. Pour Abdou Karim Fofana, l’Etat veut bien que les compatriotes producteurs gagnent beaucoup d’argent mais pas sur le dos des consommateurs sénégalais étant entendu que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts en subventionnant les semences et autres.
Pour faire face à ces pratiques, le ministre a annoncé l'ouverture du marché à l’importation. "Nous allons ouvrir le marché pour faire baisser les prix et permettre aux sénégalais d’acheter correctement l’oignon. Aujourd’hui nous sommes à presque 700 francs le kilo. Il faut rappeler que le besoin mensuel en consommation d’oignon est de 30.000 tonnes. En ce moment même, nous avons plus de 50.000 tonnes disponibles et nous avons pris la décision d’autoriser l’importation de 10.000 tonnes venant d’autres pays, voire même plus", dit-il.
Concernant la pomme de terre, il soutient qu’il n'est pas nécessaire d’ouvrir le marché à l’importation. "Pour la pomme de terre la consommation mensuelle est de 8.500 tonnes nous notons dans certaines zones plus de 60.000 tonnes de pomme de terre qui sont stockées et qui alimentent régulièrement les zones de consommation. Sur les autres produits, il n’y a pas de problème. Cependant, nous allons suivre l’évolution pour permettre à la population de ne pas être victime des pratiques spéculatives", tente t-il de rassurer.