NETTALI.COM - Ils n'auront finalement passé que 24 heures en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Dakar. Arrêtés dimanche à la cité Keur Gorgui, Cheikh Thioro Mbacké et trois de ses collègues députés viennent d'être remis en liberté. Tout le contraire pour les autres personnes arrêtées en même temps que les parlementaires.
Les députés Cheikh Thioro Mbacké, Samba Dang, Alphonse Mané Sambou et Bakary Diédhiou sont libres. Ces membres du groupe parlementaire Yewwi Askan wi avaient été interpellés dimanche avant d'être remis aux policiers de la Sûreté urbaine de Dakar. Leurs arrestations avaient été dénoncées par leurs collègues députés. Dans un communiqué, le groupe parlementaire Yewwi askan wi, dont Cheikh Thioro Mbacké est le vice-président, avaient exigé, dimanche, la libération immédiate des députés arrêtés et de "tous les autres manifestants qui refusent le respect d'une mesure administrative illégale". Les députés de Yewwi avaient aussi demandé "la levée sans délai de la séquestration du président Ousmane Sonko, la libération immédiate des détenus politiques et la justice pour les tués, les torturés et les blessés du régime de Macky Sall". Ce lundi, des députés membres du groupe Yewwi askan wi ont bloqué les travaux de l'Assemblée nationale pour exiger la libération de leurs collègues. Cet après-midi, ils ont remis ça, obligeant le président de l'Assemblée à suspendre les travaux pour la deuxième fois. Une attitude qui semble avoir payé puisque Cheikh Thioro Mbacké et compagnie viennent d'être remis en libertés.
Toutefois, s'ils sont sauvés par leur statut de députés, Samba Dang, Cheikh Thioro Mbacké, Bakary Diédhiou et Alphonse Mané Sambou laissent derrière eux leurs compagnons d'infortune dont Oustaz Cheikh Oumar Bamba Diop, membre influant du Mouvement des domu daara patriotes. Tout ce beau monde avait été interpellé dimanche à la cité Keur Gorgui où les leaders de Yewwi askan wi avaient appelé à manifester pour lever le blocus du domicile d'Ousmane Sonko. Une manifestation vite maîtrisée par la police qui a jeté des grenades lacrymogènes pour disperser les responsables de la coalition Yewwi askan wi.