NETTALI.COM - Dans le cadre de l’enquête menée suite aux soupçons de discrimination à l’OGC Nice, Christophe Galtier et son fils adoptif John Valovic-Galtier ont été placés en garde à vue à Nice !
Tout a débuté avec la fuite d’une lettre, attribuée à Julien Fournier ancien directeur du football de l’OGC Nice, qui prévenait Dave Brailsford, l’homme de confiance d’Ineos, de certains dérapages constatés de la part de Christophe Galtier et de son fils, l’agent John Valovic-Galtier, au cours de la saison passée au sein du club azuréen. La discrimination raciale était au centre des accusations, mais il était impossible de dire s’il s’agissait là de la vérité ou d’une volonté de faire du tort à l’entraîneur français, avec lequel les relations s’étaient tendues.
La justice s’est vite saisie du dossier, a perquisitionné les locaux de l’OGC Nice, et a ouvert une enquête pour des «faits présumés de discrimination au travail se référant à l’appartenance à une prétendue race ou religion». Plusieurs membres du club ont été entendus au fil des semaines, du président Jean-Pierre Rivère à l’entraîneur Didier Digard en passant par quelques joueurs. C’était au tour de Christophe Galtier et de son fils adoptif John Valovic-Galtier de venir donner leur version des faits ce vendredi matin à Nice.
Galtier et son fils doivent s’expliquer
Selon nos informations, les deux hommes ont été placés en garde à vue ce matin, ce qui fait donc suite à tous les éléments recueillis par les policiers depuis plus de deux mois maintenant. L’affaire a été révélée dans les médias au début du mois d’avril, avec quelques éléments marquants. Voilà par exemple ce qu’on pouvait lire dans le fameux mail à destination de Braislford.
«Christophe Galtier est alors arrivé dans mon bureau et a salué son fils qui m’a dit : "vous pouvez vérifier avec mon père ce que je vous ai dit". Une fois son agent/fils parti, j’ai fait état à Christophe de la discussion que je venais d’avoir et lui ai demandé si tout cela était vrai. Il m’a alors répondu que oui et que je devais tenir compte de la réalité "de la ville" et qu’en effet, on ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l’équipe.» Plusieurs joueurs musulmans auraient également été prévenus qu’ils ne devaient pas faire le ramadan s’ils voulaient avoir une chance de jouer.
Christophe Galtier a vigoureusement contesté cette version de l’histoire, mais n’avait pas encore eu l’occasion de s’exprimer face à la police. C’est désormais le cas. Rappelons qu’il est encore officiellement l’entraîneur du Paris Saint-Germain, puisqu’aucune communication n’a été faite par le club de la capitale sur la fin de l’histoire avec le coach français.