NETTALI.COM - Placé en garde à vue depuis près d'une semaine pour des propos tenus lors de la conférence de presse de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) le 4 juillet dernier, Birame Soulèye Diop a été placé sous mandat de dépôt, ce mardi 11 juillet, après son audition par le doyen des juges d'instruction.
Le groupe parlementaire YAW apporte ainsi son soutien à son président et ses collègues députés dénoncent une détention "anticonstitutionnelle, arbitraire et abusive" qui viole l’article 61 de la Constitution et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui assurent au député une immunité parlementaire.
"L'article 61 de la Constitution dispose notamment que le membre de l'Assemblée nationale ne peut, hors session, être arrêté qu'avec l'autorisation de l'Assemblée, sauf en cas de crime ou délit flagrant, comme prévu par l'alinéa précédent ou de condamnation pénale définitive. La poursuite d'un membre de l'Assemblée nationale ou sa détention du fait de cette pour- suite est suspendue, si l'Assemblée le requiert”, rapportent les députés de YAW fustigeant l'ouverture d'une information judiciaire sans l'autorisation de l'Assemblée nationale.
Ainsi, le groupe parlementaire exige la libération de Birame Soulèye Diop, soutenant que ce dernier, en tant que député-maire, présente les garanties de représentation. "Le président Birame Soulèye Diop est un élu du peuple, reconnu pour ses grandes qualités morales et managériales, qui doit continuer à servir librement les Sénégalais à l'Assemblée nationale et dans sa commune. S'il doit se soumettre à la justice et à la loi, rien ne justifie, sinon des visées politiciennes et une volonté inavouée de troubler l'ordre parlementaire, sa détention”, ont martelé les députés de YAW.