NETTALI.COM - En audience solennelle devant la Cour d’Appel de Dakar, 23 nouveaux membres de l’Ordre national des experts du Sénégal (ONES) ont prêté serment. Ils vont grossir les rangs des différentes sections que compose l’ONES, pour exercer la profession d’expert dans diverses catégories : fiscale, automobile, cargaison maritime, incendie, immobilière et industrielle.
Ils sont au nombre de 23 dans différentes catégories professionnelles (fiscale, cargaison maritime, incendie, automobile, industrie) qui ont prêté serment devant la Cour d'appel de Dakar, ce jeudi 13 juillet 2023, pour intégrer l’Ordre des experts. Les nouveaux membres ont été invités à la responsabilité dans la prise de décision et à garder le secret professionnel.
" Vos responsabilités sont certes ordinaires, mais spécifiques parce que vous avez une lourde responsabilité de conseil, d’assistance, mais surtout d’aide à la décision. Dans ce cadre précis, vos responsabilités sont tout à fait énormes. Vous êtes obligés de vous remettre tout le temps en question dans vos différentes spécialités pour qu'en fin de compte que vous puissiez en tout temps et en tout lieu donner un avis certifié dans le cadre de votre secteur d’activité", a tenu à rappeler l’avocat général de la Cour d’appel de Dakar.
A l'en croire, les experts sont chargés de donner des "avis techniques, de dresser des rapports en toute objectivité en toute indépendance en toute neutralité. L'Ordre a insisté sur un certain nombre d'instruments clairs. Il s'agit de la loi sur l'application du règlement intérieur, mais il y a surtout le code de déontologie, qui insiste sur la nécessité d'avoir une compétence avérée qui implique une certaine notoriété".
De son côté, Me Ibrahima Ndiéguène a invité les nouveaux membres de l'ONES au respect du secret professionnel et à se perfectionner davantage. " Au Sénégal tout le monde est expert en fiscalité, football, foncier... Des personnes commentent des décisions de justice, confondent le parquet, le greffe et se bombent avec le titre pompeux d'expert. Lorsque l'État a décidé de remettre de l'ordre, c'est pas seulement pour éviter d'induire en erreur mais aussi pour sécuriser la profession. Lorsque le juge estime qu'il faut un expert, si celui-ci n'est pas qualifié, il peut induire en erreur. Dans ce métier, on arrête pas d'apprendre le monde évolue, la technique avance. Lorsque la société bouge, les acteurs de la justice doivent bouger", martèle le secrétaire général du Barreau.
Avant de poursuivre : " aujourd'hui tout le monde parle de choses qu'il ne connait pas. Lorsque vous êtes désignés pour une expertise. Vous accédez à des informations capitales, vous devez les garder. Il y a cette tendance des individus à parler de tout, mais il faut avoir le courage, la force de résister. En prêtant serment, vous vous engagez à l'égard de vos pairs des citoyens. Ce serment soit le compagnon dans tous les actes posé durant votre mission".
Le président de la Cour d’appel a exhorté les nouveaux membres à s’imposer comme des références à l’image de leurs prédécesseurs et leur demande de garder le secret professionnel. Le juge les invite aux fondamentaux qui président leur profession à savoir le devoir d’éthique, le devoir de responsabilité, l’impératif du respect de la loi.