NETTALI.COM - Restons sur le cas Boun Abdallah Dione pour dire que Macky Sall, avec le choix de celui-ci, pourrait placer au pouvoir un homme dévoué et loyal. Une qualité jugée indispensable dans le contexte délicat de la Présidentielle à venir.
Un choix risqué certes du fait d'un manque de charisme et de légitimité politique de celui-ci, mais qui pourrait aussi s’expliquer par une stratégie de maintien de l’unité au sein de Benno. En effet, un homme politique à forte coloration apériste peut rencontrer l’hostilité des partis alliés (PS, AFP, LD et PIT) qui au cours de la dernière décennie n’ont pas cessé de dénoncer l’omnipotence de l’APR au sein de la coalition. Ce profil plus technocratique que politique, pourrait avoir cette vertu qui est de contrecarrer les velléités de multiplication des candidats issus de la coalition présidentielle, surtout que l'on n'ignore pas que des membres de la mouvance présidentielle ont déjà déclaré leur candidature : Idrissa Seck, Arona Coumba Ndoffène Diouf, alors que son notées des velléités de candidature au Parti socialiste .
Macky Sall, en misant sur son «poulain» qui lui doit tout politiquement, s’assurerait quelqu'un d'influence, même après son départ. Un moyen pour le patron de l’APR de s’assurer le maintien de son héritage politique et son bilan économique, l'éventualité d’un retour de Macky Sall pour la présidentielle de 2029 ayant été soulevé par Mansour Faye, jeudi 14 juillet, à l'occasion du lancement des travaux de désenclavement de Malem Hodar.
Ce profil pourrait aussi rassurer les cercles et réseaux d’affaires qui gravitent aussi autour du locataire du palais actuel.
Mais le grand danger avec Boun Abdalah serait son manque de base politique, synonyme de manque de légitimité politique et de charisme également.