NETTALI.COM - Sur le projet de modification de l'article 87, notons que, Moundiaye Cissé du pôle des représentants de la société civile au Dialogue politique, a lui tenté de relativiser, non sans souligner que le sujet a été abordé dans le cadre des discussions au sein du Comité de suivi.
D’emblée, a précisé celui-ci : "d’abord, il faut relever que dans le cadre des discussions, cette disposition a été certes abordée, mais ce n’est pas pour l’actuel président qui n’est pas candidat en 2024. Cette disposition, c’est pour le prochain président de la République."
Ainsi, pour le directeur exécutif de l’ONG 3D, il y a eu peut-être un problème de communication et quelques insuffisances dans la formulation de la révision. "Le problème est que si la disposition ne change pas, le prochain président, je souligne qu’on ne le connait pas encore, risque d’avoir des difficultés, s’il veut dissoudre l’Assemblée nationale. Si la durée des deux ans est respectée, il ne pourra le faire qu’au mois de septembre et tout le monde sait que ce sera très compliqué, parce qu’on est en plein hivernage, en plus de la préparation du marathon budgétaire. Or, il y a un besoin réel de rationalisation du calendrier électoral, faire en sorte que les Législatives et la Présidentielle se tiennent la même année. C’est juste cette double préoccupation qui a été à l’origine de ce projet”, a informé le membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
Moundiaye Cissé a d'ailleurs tenu à souligner : "Ce n’est pas pour le président de la République sortant, mais pour son successeur que nous ne connaissons pas encore."
Seulement, même si le projet était de donner des outils au prochain président, tel qu’il a été rédigé, un président de la République, qui qu’il puisse être, peut dissoudre à tout moment l’Assemblée nationale, remettre en cause la volonté du peuple. Ce qui a fait l’objet de vives controverses.