NETTALI.COM - L’affaire Birame Soulèye Diop s'est invitée aux débats du jeudi 20 juillet, à l'Assemblée nationale, lors de l'examen du projet de loi portant révision de la Constitution. Le président du Groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi qui est désormais libre, avait été arrêté et envoyé prison, pour actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’État.
S'expliquant sur le sujet, le ministre de la justice a livré l'information suivante : "Le président nous a recommandé la clémence. Et les autorités judiciaires ont fait montre de compréhension. L'honorable Birame Souleymane Diop a pu retrouver sa famille"
En effet, des députés avaient réclamé son jugement, selon la procédure de flagrance ou requérir l'autorisation de l'Assemblée nationale, si la voie de l'instruction est privilégiée, conformément aux dispositions des articles 61 de la Constitution et 51 du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
D'autres ont jugé opportun de privilégier la voie de la clémence pour la libération du Député Birame Soulèye Diop. "Lorsque j'ai quitté les travaux de la commission, j'ai dit à monsieur le Président de la République : ‘Excellence, j'ai été impressionné par la belle unanimité des députés qui ont tous plaidé la clémence en faveur d'un collègue l'honorable Birame Souleymane Diop'. Je lui ai dit : 'l'autre jour, quand j'ai entendu les députés parlé d'une seule voix, j'étais fier de l'Assemblée nationale du Sénégal et de cet esprit qui y prévaut", a révélé Ismaila Madior Fall.
Poursuivant, le ministre de la Justice a souligné que les propos étaient graves, parce qu'il s'agissait tout de même d'accusations à l'encontre d'un chef d'Etat étranger. "Ce qui était susceptible de dégrader les relations diplomatiques entre le Sénégal et ce pays. Ce qui pouvait aussi mettre en dangers la vie de nos milliers de compatriotes qui vivent dans ce pays", selon le ministre.
"J'avais dit qu'au plan interne, ça ne posait pas de problème, parce que le président Macky Sall pardonne toujours à ceux qui l'insultent. Le président est un démocrate. Mais, lorsque ces propos s'adressent à un autre chef d'Etat, il y a d'autres dimensions qu'il faut tenir en compte, et c'est ça qui a compliqué un peu la situation", a-t-il poursuivi.