NETTALI.COM - Pour rester sur les nouveaux statuts de l'opposition, soulignons que l'accord sur le statut de l'opposition a été matérialisé par l'adoption du texte qui définit ce statut et fixe les droits et devoirs y afférents ainsi que ceux du chef de l'opposition.
Tout parti politique doit en effet déclarer son appartenance à la majorité ou à l'opposition au ministre de l'Intérieur dans un délai de trois mois à compter de l'installation du président de la République nouvellement élu. Il n'empêche, un parti appartenant à l'opposition a le droit d'intégrer le gouvernement ou la majorité. Dans ce cas, il renonce de fait à sa qualité de parti de l'opposition et le ministre l'Intérieur en prend acte.
Il a également été retenu que le 1/3 des partis politiques de l'opposition peut demander la convocation d'une réunion extraordinaire au chef de l'opposition. Les partis politiques de l'opposition comme tous les partis politiques ont notamment le devoir de respecter la Constitution, les lois et règlements ainsi que les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ; de défendre les intérêts supérieurs de la Nation ; de ne pas s'identifier à une race, à une ethnie, à un sexe, à une religion, à une secte, à une langue ou à une partie du territoire ; de respecter strictement les règles de bonne gouvernance associative sous peine de sanctions susceptibles de conduire à la suspension et à la dissolution.
Les partis politiques sont aussi obligés de s'abstenir de recourir à la violence comme mode d'expression et d'accès au pouvoir ; de privilégier le dialogue et la concertation sur les grandes questions d'intérêt national et dans la résolution des différends politiques ; d'œuvrer à la formation et à l'information des citoyens, à la pro- motion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques ; de promouvoir le pluralisme politique et reconnaître le droit de la majorité de gouverner ; de pro- mouvoir la culture démocratique, notamment par la tolérance, la non- violence et le soutien du principe de l'alternance dans le cadre d'une lutte politique pacifique.