NETTALIC.COM- L’opérateur Woodsid a annoncé le report de la production des premiers barils de pétrole prévu en 2023. Invité sur le plateau de jury du dimanche, le Président de la République des Valeurs Thierno, Alassane Sall, soutient que même si le contexte est très favorable pour le développement des plans de production, un report était dans l’ordre des choses.
La production des premiers barils de pétrole fixé en 2023 est désormais reportée en 2024. L’information a été donnée par L’opérateur Woodside, qui détient plus de 80% du gisement pétrolier de Sangomar au Sénégal. Devant le Jury du Dimanche, le député non inscrit Thierno Alassane Sall indique ne pas avoir toutes les informations pour pouvoir apprécier convenablement. Toutefois, il estime qu’un report était dans l’ordre des choses. « Même si le contexte est très favorable pour le développement des plans de production. Parce qu’il y a eu une accélération importante des projets et des programmes pour coïncider avec la fin du mandat de l’actuel président. Il y a beaucoup d’éléments de sauvegarde de nos intérêts qui devraient nous amener à davantage étaler le projet dans le temps. Parce que quand les gens découvrent un gisement avant de le développer il faut qu’on fasse une certification » dit-il.
Le Président pour la République des valeurs estime que cette certification devrait être demandée et faite par des cabinets indépendants sous l’impulsion du gouvernement du Sénégal pour savoir exactement ce qu’il en est et quelle est la meilleure façon d’exploiter cela. Parce que, souligne-t-il, « si on donne dans la précipitation carte blanche à la compagnie pour développer, elle va développer en tenant compte de ses seuls intérêts». « Quand il propose un plan d’exploitation nous devons recruter des cabinets très compétents là-dessus pour voir si ce plan de production est dans le meilleur intérêt du Sénégal. Parce que ces investissements pour pouvoir produire vont être défalqués des ressources avant qu’on se partage », poursuit-il.
C’est dans ce sens que Thierno Alassane Sall a évoqué le contrat initial qui, dit-il, a été très mal négocié. « Même dans le maximum de production on ne pourra pas avoir 40% après le recouvrement des coûts. Et la compagnie peut se situer dans un palier moindre en prétextant des difficultés de production, des difficultés d’extraction etc et pouvoir tirer plus. Tout cela m’amène à dire que dans les trois premières années de production dans un contexte extrêmement favorable pour vendre du pétrole, l’État va gagner 251 milliards par an. Ça veut dire que notre machine économique continuera à être alimentée par la dette. C’est quand même horrible » déclare-t-il devant le jury du dimanche.