NETTALI.COM - Ont-elles peur d'assumer leurs responsabilités ? Ou alors elles craignent tout simplement les transporteurs ? Pardon de leur vote sanction ? Des questions qui méritent d'être posées, tant l'on n'arrive pas à comprendre ce qui empêche les autorités de ce pays d'agir au regard du cycle d'accidents qui continue, les uns aussi meurtriers que les autres.
Dans un pays normal, où la vie humaine est sacrée, le ministre des transports terrestres auraient mérité d'être démis de ses fonctions, ne serait-ce que pour le symbole, après surtout Sikilo et Sakal qui ont fait plus de 60 morts et maintenant 24 avec celui de Louga.
Toujours les mêmes formules de circonstances, les mêmes visages circonstanciés de deuil, les mêmes énoncés creux. Et depuis un certain temps, c'est le règne du twitt avec Macky Sall qui ne s'en prive plus ! Le Premier ministre lui, est aux abonnés absents. Et même s'il n'est pas candidat à la candidature de Benno, - tout le monde le sait maintenant -, n’a pas mieux à faire, que de se déplacer sur les lieux des deux terribles drames qui viennent d'endeuiller le pays, cette semaine, surtout que le président Sall est en voyage en Russie.
C'était bien mieux d'ailleurs pour lui de faire de la récupération en prenant la parole en public (comme les politiciens aiment bien le faire dans ces circonstances), au lieu de laisser le ministre des transports terrestres, nous servir un discours aussi désarticulé et décousu, nous expliquant qu'on ne peut pas contrôler tous les véhicules, au moment où il nous apprenait que le bus en question était en situation de surcharge (76 contre 60 places autorisées).
Sacré pays de laxistes, on se demande quand est-ce qu'elles se décideront enfin à assumer leurs responsabilités face à la bombe qu'est ce secteur anarchique et problématique du transport.
On ne sait même plus ce que sont devenues ces fameuses et nombreuses mesures prises lors des accidents de Sakal et Sikilo. Les autorités ont tellement reculé, négocié, qu'on ne se souvient même plus de ce qui a été retenu et encore moins ce qui a été appliqué, voire remis à 2035.