NETTALI.COM - Invité de l'émission "Pencco" sur la Rfm, le vendredi 11 Août, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME a annoncé l’arrivée de 7 000 tonnes d’oignons. D’après lui, 7 000 autres tonnes sont attendues le 25 août prochain, en vue de réguler le marché.
S’agissant de la spéculation sur les prix, Abdou Karim Fofana a indiqué que c'est une situation cyclique contre laquelle des mesures sont prises et qui concerne divers produits, dont le riz
"À propos du riz d’ailleurs, l’Inde vient de suspendre ses exportations, mais malgré tout, le Sénégal arrive avoir un quota grâce à ses bonnes relations diplomatiques avec ce pays", a-t-il informé. Ces tensions sur les produits sont quand même récurrentes. Mais, a expliqué M. Fofana, les effets des changements climatiques ont fortement impacté les récoltes.
"En Inde, par exemple, les inondations ont considérablement réduit les productions, ce qui a conduit à la suspension de l’exportation. Pour ce qui est de l’oignon, c’est le même cas de figure, avec des décalages sur les rendements. C’est le cas pour le Maroc et les Pays-Bas ou d’habitude, au mois d’août, les productions étaient déjà disponibles’’.
Karim Fofana a en outre rappelé que "le Sénégal a doublé sa production depuis 2012, passant de 200 mille tonnes à 400 mille tonnes cette année, pour une population de 16 millions d’habitants. Ce qui couvre largement les besoins, mais notre pays reste confronté à un problème d’infra- structures de stockage. D’où la mesure d’autorisation d’exportation de l’oignon locale vers les pays limitrophes au Sénégal pour éviter les pertes".
Mais, avance-t-il, "des solutions durables sont en vue, concernant le stockage des produits avec, par exemple, le marché d’intérêt national et de stockage de Diaobé, financé à hauteur de deux milliards de francs CFA et qui sera inauguré incessamment, après celui de Diamniadio déjà fonctionnel".
Par ailleurs, a souligné Abdou Karim Fofana, "en attendant la prochaine saison pour le Sénégal, prévue au mois de janvier, nous avons autorisé l’importation et avec le concours du ministère de l’Agriculture et celui des Affaires étrangères, la tension va s’estomper d’ici la célébration du Magal, avec des prix stabilisés"