NETTALI.COM - Elles se présentent comme les "forces vives du Sénégal". Elles, ce sont des organisations de la société civile, des mouvements citoyens et des partis politiques qui ont décidé de lancer le "Chemin de la libération" ou "Yoonu Péexté. Une trouvaille qui veut, entre autres, obtenir la libération d'Ousmane Sonko et des autres détenus politiques.
"Depuis plus d'une décennie, le Sénégal est pris en otage par un régime qui bafoue les droits fondamentaux de ses citoyens, signe des contrats léonins pour l'exploitation de nos ressources naturelles, restreint les espaces de liberté et réprime toute voix discordante par des arrestations arbitraires et des actes de torture. En somme, notre démocratie autrefois vantée en Afrique et dans le monde entier est désormais sous l'emprise d'un groupe cherchant à protéger ses propres intérêts", lit-on dans le texte liminaire des initiateurs du "Chemin de la libération" ou "Yoonu Péexte". En conférence de presse ce mercredi, Guy Marius Sagna et compagnie ont présenté ce mouvement comme moyen de lutte contre les dérives du pouvoir de Macky Sall. Parce que, selon eux, "il est crucial de se rappeler que la libération d'un peuple ne peut découler que de sa propre volonté". "C'est pourquoi, disent-ils, en tant qu'organisations de la société civile, mouvements citoyens et partis politiques, ainsi que familles des victimes de la répression sanglante et détenues politiques, nous avons pris la décision de nous unir main dans la main, avec le soutien total du peuple, pour parcourir ensemble les chemins escarpés de la libération. Car la voie vers la justice et la liberté est pavée par notre détermination commune."
D'après toujours la même source, le "Chemin de la libération" englobe: "Une sensibilisation des populations à la vie chère, résultant des politiques défaillantes du régime de Macky Sall, la libération dans les plus brefs délais et sans condition aucune du Président Ousmane SONKO, chef de l'opposition sénégalaise, ainsi que des 1062 autres détenus politiques injustement emprisonnés dans différentes prisons du Sénégal. Certains d'entre eux, en grève de la faim, sont en danger de mort." Aussi, les initiateurs du "Chemin de la libération" affichent leur "ferme exigence de la cessation des cas de torture et de traitements inhumains et dégradants commis sur des citoyens sénégalais par le régime de Macky Sall, qui utilisent les forces de défense aux côtés de de nervis armés", mais aussi "permettre l'ouverture d'enquêtes transparentes sur les meurtres de citoyens et de traduire les responsables en justice".
Pour ce faire, ils annoncent des manifestations pacifiques et des conférences de presse, mais également la création d'un rapport de force afin d'obtenir des résultats tangibles pour "refaire du Sénégal un État de droit". "Le Chemin de la libération servira également de cri de protestation contre la dissolution arbitraire du parti Pastef, démontrant ainsi notre refus de rester silencieux face à de telles actions", soulignent Guy Marius Sagna et Cie.