NETTALI.COM - Le recours en annulation de la loi rendant l'éligibilité aux deux K (le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall et le fils d’Abdoulaye Wade du Parti démocratique sénégalais Karim Wade), introduit par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, est jugé recevable par le Conseil constitutionnel. Cependant cette instance suprême rappelle que, pour autant, la requête des députés d’une partie de l’opposition n'est pas fondée.
En effet, après avoir examiné tous les arguments avancés par le groupe parlementaire, le Conseil constitutionnel a pris une décision qui vient donner libre cours au processus de réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade en vue de la prochaine présidentielle.
Pour asseoir sa thèse, le Conseil constitutionnel indique que "les articles L 28, L 29, L 57 et L 120 du Code électoral sont conformes à la Constitution". Par conséquent, la décision sera publiée dans le journal officiel.
En guise de rappel, si le Socialiste et le Libéral avaient recouvré la plénitude de leurs droits civiques, suite à l’adoption par l’Assemblée nationale, le 5 août dernier, de la loi 16-2023 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral, ils n'étaient pas encore au bout de leur périple électoral. Car des députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi avaient saisi le Conseil constitutionnel d’un «recours en annulation» de cette décision qui permet à Khalifa Sall et Karim Meissa Wade d’aller à la conquête des suffrages de leurs concitoyens, lors de la prochaine élection présidentielle.
Cette requête avait été déposée le vendredi 11 août 2023. Sur la table des sept sages, Yaw avait notamment mis en exergue la "violation du principe d’égalité devant la loi des citoyens, (la) discrimination dans l’accès à l’exercice du pouvoir, (l)’immixtion manifeste du pouvoir réglementaire dans le domaine de la loi : la grâce, qui est une remise de peine accordée par le président de la République, ne peut pas produire les effets d’une amnistie". La coalition soutenait que "la répartition géographique du parrainage des chefs d’exécutif territorial doit être fixée par la loi et non par décret".
Toujours est-il que ces deux candidats à l'élection de 2024 devront s’acquitter de leur amende (5 mil- lions pour Khalifa et 138 milliards F Cfa pour Karim), afin de disposer d’un quitus fiscal.