NETTALI.COM - L’audience que le Président Macky Sall a accordée à ses alliés du pôle de gauche a permis d’établir un diagnostic du contexte politico-social. Aussi, le profil du candidat a été dégagé.
Pour Macky Sall, ça valait la peine de rester pendant 3H à échanger avec le pole de gauche de la majorité présidentielle, regroupé autour de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds). D’une part, pour le respect de la promesse qu’il avait faite lors de la dernière réunion des leaders de Benno book yaakaar quand le pôle de gauche avait pensé qu’il fallait discuter de la candidature, contrairement aux autres alliés qui avaient donné carte blanche au Président Sall. D’autre part, le diagnostic fait sur la situation du pays et l’exigence de préserver la République, la paix et la stabilité suffisaient pour organiser la rencontre qui s’est tenue, ce samedi, au Palais. L’introduction est faite par le Président de la coalition sur la situation géopolitique sous-régionale avec des forces obscures qui sèment le chaos. Pour autant, Macky Sall s’est réjoui de la résistance du Sénégal face à la violence et de la voie prise par son régime pour la Justice et l’équité sociales.
Après le Président, il revenait au Pr Pape Demba Sy de porter la parole des hôtes du Palais. Une occasion pour lui de faire un diagnostic pointu de la situation politique et sociale du Sénégal. Surtout dans un contexte où tout peut se passer avec tous les dangers intérieurs et extérieurs auxquels le pays fait face. Un constat alarmant qui, à son avis, mérite une revue des attitudes. Pr Sy a rappelé, pour regretter, les violentes manifestations notées au Sénégal depuis mars 2020 jusqu’à aujourd’hui. Des manifestations qui se sont soldées par des casses, des attaques de domiciles, de biens publics et privés, de maisons de presse...
Cette violence n’a même pas épargné l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar avec tout ce qu’il représente comme l’acquisition du Savoir. Une folie qui a poussé certains à s’attaquer aux bus de transport, aux chantiers du Bus rapid de transit (Brt), à une usine de production d’eau… D’après le porte-parole de la Cds, suivi religieusement par ses camarades et le Président Sall, cette situation dénote l’avènement de forces politiques violentes que le Sénégal n’a jamais connu dans le passé. Des forces politiques qui ont pris l’option de la violence et la terreur et dont l’objectif principal est de détruire le modèle démocratique connu du Sénégal et chanté partout dans le monde. Cette nouvelle voie qui promeut «le chaos total et qui veut faire émerger une sorte de gouvernance intolérante» nécessite, d’après Momar Samb et ses camarades de la gauche, un sursaut pour la préservation de la paix et la stabilité politique et sociale.
Ce contexte socio-politique dressé par les alliés du Président Sall a motivé l’exigence qu’ils ont faite à Macky Sall de choisir un candidat qui transcende les appartenances idéologiques. D’après les membres de la gauche, le candidat de Bby doit pouvoir garantir la préservation de la paix et de la stabilité. «Il doit être de Bby et doit présenter un profil de compétence professionnelle, un homme qui connaît l’Etat et d’une grande humilité. Un rassembleur qui puisse adhérer tout le monde à la vision du Président Sall et parachever le Plan Sénégal émergent (Pse). Le candidat doit avoir aussi une bonne capacité d’écoute», liste-t-on.
Les alliés de la gauche au sein de la majorité ont, par ailleurs, apprécié la démarche d’ouverture du Président Sall dans la recherche d’un candidat consensuel avec les discussions ouvertes depuis le début du consensus. Le Président Sall, à son tour, a loué la capacité d’analyse de ses alliés de la gauche à travers un diagnostic lucide de la situation et un discours programmatique.