NETTALI.COM - Toujours sur le chapitre des menaces d'intervention militaire de la Cedeao, le général Abdourahmane Tiani a assuré que son armée se défendra et que toute agression extérieure ne sera pas une "promenade de santé". Lui qui estime "bien connaître le prix d’une guerre", dit trouver "tragique en tant que nigérien et africain, de prendre les armes contre ses frères aux côtés desquels ils étaient engagés hier pour sécuriser la région. Cela est aberrant". D’autant plus que "toute approche coercitive ignorant la souveraineté de sécurité et de bonne gouvernance estimée profondément par le peuple nigérien, revient à ignorer les dynamiques profondes des droits sahéliens abandonnés depuis plus de 10 ans par ceux-là mêmes qui, au lieu de les aider à combattre les maux qui les assaillent, viennent aujourd’hui les agresser", ajoute-t-il.
Dans son allocution, le général Tiani a d’ailleurs beaucoup insisté sur les sanctions contre le Niger, conscient, dit-il, “qu’elles visent à les priver de ressources financières indispensables au fonctionnement de leurs institutions, à entraver le fonctionnement de la vie quotidienne et à étouffer leur économie”.
Dénonçant des mesures "inhumaines" "contraires aux principes d’intégration, de solidarité et de libre circulation dans une communauté telle que la CEDEAO", le général retient qu’elles vont "jusqu’à priver délibérément les populations de tout approvisionnement en produits alimentaires et pharmaceutiques. Finalement, comme s’il y avait un plan visant le démantèlement du Niger (...) en complicité avec une force étrangère à notre espace communautaire et à notre continent".
La France, principalement visée dans ces déclarations, a refusé de quitter le Niger et annoncé qu’elle ne reconnaîtra aucune décision prise par une junte qui n’a pas de légitimité démocratique.
Dimanche 20 Août, des manifestations hostiles à la présence française ont encore été observées à Niamey et à Agadez.