NETTALI.COM - La président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales a embrassé de force Jenni Hermoso, joueuse de l'Espagne, devenue championne du monde, sur le podium au moment de la remise du trophée. Acculé et accusé d'agression sexuelle, il a présenté ses excuses puis convoqué une assemblée générale extraordinaire, le vendredi 25 Août. Le syndicat Fifpro, la Ligue Professionnelle de Football Féminin ainsi que la classe politique espagnole demandent sa démission
Le syndicat Fifpro demande une enquête de la Fifa
La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro) a demandé une enquête de la Fifa contre le président de la fédération espagnole de football Luis Rubiales, qui a embrassé de force Jenni Hermoso lors de la finale du Mondial 2023. La Fifpro a condamné dans un communiqué le comportement de Rubiales, appelant à "l'ouverture d'une enquête sur ses actions dans le cadre du code d'éthique de la Fifa".
"Nous répétons qu'il est regrettable qu'un moment si spécial pour les joueuses de l'équipe nationale d'Espagne, devant les caméras du monde entier, soit sali par la conduite inappropriée d'une personne dans un rôle qui comporte tellement de responsabilité", ajoute dans son communiqué la Fifpro, qui représente plus de 65.000 joueurs et joueuses répartis dans des syndicats nationaux.
La Liga féminine réclame la mise à pied de Rubiales
Dans un communiqué du mercredi 24 Août, la Liga féminine demande la mise à pied de Luis Rubiales. Une plainte a été déposée auprès du président du Conseil supérieur du sport. Le comportement du dirigeant est pointé du doigt : "L'un des plus grands exploits de l'histoire du sport espagnol a été entaché par le comportement embarrassant du plus haut représentant du football espagnol qui, une fois de plus, et guidé par son désir continu et habituel de leadership, s'est révélé ne pas être à la hauteur de la tâche qu'il occupe."
"La Ligue Professionnelle de Football Féminin est le symbole d'un changement, assure l'instance. C’est une reconnaissance de l’engagement et du sacrifice de tant de footballeurs, de tant de clubs et de tant de personnes qui ont passé des décennies à lutter pour le rôle des femmes dans le football. Et pour cette raison, en tant qu’institution, par conviction, responsabilité et respect du sport, nous ne pouvons pas laisser cet épisode rester sans conséquences", ajoute la LPFF.