NETTALI.COM - A travers les colonnes de "Jeune Afrique", du mercredi 30 Août, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall s’est voulu catégorique. Il a déclaré que la condamnation du président Ousmane Sonko dans cette affaire de mœurs était "définitive", ce qui le rend inéligible pour la présidentielle de 2024.
Cette situation juridique s’explique par le fait que le leader de Pastef avait refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de la présidentielle, ce qui fait qu’il avait été condamné par contumace.
Il a depuis été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Les autorités mettent en cause sa responsabilité dans une série d’épisodes de contestation auxquels son bras de fer avec le pouvoir et ses démêlés avec la justice ont donné lieu depuis 2021 — le plus grave en juin — et qui ont fait plusieurs morts.
Dans l’entretien publié mercredi en ligne par le magazine "Jeune Afrique", le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ne s'en arrête pas là puisqu'il répond qu’Ousmane Sonko a été arrêté "dans le cadre d’une autre affaire" que celle de mœurs et que la règle selon laquelle un contumax doit être rejugé une fois arrêté, ne s’applique donc pas.
"Pourquoi ne s’est-il pas constitué prisonnier s’il entendait obtenir que sa condamnation par contumace soit anéantie ? Celle-ci est entretemps devenue définitive", a indiqué Ismaïla Madior Fall.
Selon lui, c’est à ce titre qu’Ousmane Sonko a été déchu de ses droits électoraux et radié des listes. Et de soutenir pince-sans-rire qu’"il n’y a là aucune cabale en vue d’évincer un candidat à la présidentielle".