NETTALI.COM - Le leader de «Car Leneen», professeur Amsatou Sow Sidibé, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Elle a, par la même occasion, dévoilé son projet de société pour changer le pays.
On n’en a pas encore fini avec les déclarations de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Les intentions de briguer le suffrage des Sénégalais se poursuivent. De jour en jour. Et, dans cette longue liste de personnalités ou leaders politiques qui ont l’ambition de succéder au Président Macky Sall à la tête du Sénégal, il faut ajouter le professeur Amsatou Sow Sidibé. L’enseignante à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a déclaré, avant-hier, jeudi, sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Lançant un appel aux Sénégalais, Amsatou Sow Sidibé déclare : «Ne perdez pas espoir, votre avenir vous appartient. Pour la première fois, vous avez la possibilité de choisir. Osez un choix qualitatif ! Portez une femme à la tête du Sénégal. Ma présente déclaration de candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024 est l’expression d’une volonté formulée par des partis politiques et mouvements, personnalités de la société civile, militants et sympathisants. J’ai aujourd’hui l’humble honneur de la soumettre à la nation sénégalaise.» Le professeur de Droit dit s’adresser à cette jeunesse blessée qui hurle, mais aussi à cette masse dite silencieuse, ces Sénégalais pour qui, chaque lendemain, est incertain, déçus des politiciens et des politiques publiques. Depuis plusieurs années, notre pays traverse, selon Professeur Amsatou Sow Sidibé, des crises multiples et profondes qui l'ont peu à peu défiguré. «Nombreux sont ceux qui déplorent les tensions de toutes natures qui déchirent notre tissu social, polluent la scène politique, ralentissent notre marche vers le progrès et hypothèquent l'avenir de notre jeunesse. Ainsi, des pirogues remplies de jeunes à la recherche d'un eldorado se perdent dans l'océan, nous faisant vivre un deuil quotidien», souligne le leader de ‘’Car Leneen’’.
Dans son discours prononcé, avant-hier, Amsatou Sow Sidibé ajoute que les frustrations, dans un contexte de déperdition des valeurs et de dégradation de la dignité humaine, sont les marques d'un niveau jamais atteint de l'ancrage de la pauvreté dans la société sénégalaise. Amsatou Sow Sidibé décrit un tableau sombre de la gestion du pays avec des institutions, comme la justice à l'agonie, mais aussi la promotion de la médiocrité et l'absence d'éthique dans la gestion des deniers publics et du foncier qui sont le nid de scandales documentés par des rapports périodiques foisonnants.
A cela s’ajoutent, selon elle, l'égoïsme et l'esprit partisan qui minent notre pays et risquent de le livrer, faute de transparence et de patriotisme, aux intérêts boulimiques qui pourraient entraîner le pillage de nos ressources naturelles. «La violence, avec son cortège de morts, de blessés, de familles endeuillées, devient un phénomène social alimenté par le désespoir et l'absence de perspectives. La métaphore pour illustrer le phénomène que nous vivons est celle d'un corps humain aussi malade que le corps social dans un pays, le Sénégal, jadis vitrine de l'Afrique et modèle de stabilité», liste-t-elle.
Après ce constat, la cheffe de file de «Car leneen» propose des solutions pour panser les maux : un projet de société articulé autour d'un contrat de performance dont l'ambition est d'éradiquer les causes profondes qui gangrènent notre corps social. «Notre projet de société, notre vision : La 3e voie politique», dit-elle. Avant de renchérir: «La 3e voie que nous prônons depuis près d'une décennie est une réponse à l'échec des discours officiels depuis l'indépendance. Elle est une voie citoyenne où le peuple n'est pas embrigadé dans des problématiques strictement politiciennes. La troisième voie permet à chacun de participer à la gouvernance, de construire ensemble un citoyen nouveau armé de valeurs éthiques, sociales et républicaines. Elle ouvre une perspective citoyenne tant au plan national que pour le panafricanisme. Elle est le maillon qui manque à notre démocratie».