NETTALI.COM- Invité sur le plateau de jury du dimanche ce 08 octobre 2023, le leader du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh Boubacar Camara estime que le rejet par la Cour suprême du recours du leader du Pastef dissout Ousmane Sonko qui conteste sa radiation du fichier électoral est une forfaiture de plus. Il soutient que le parrainage est un système pour éliminer les candidats désireux de se présenter à l’élection.
Le leader de l’ex-Pastef, Ousmane Sonko, a vu son recours sur sa radiation du fichier électoral rejeté par la par la Cour suprême . De plus, la direction générale des élections refuse de donner des fiches de parrainage à son mandataire. Face au jury du dimanche sur la 90.3, la Iradio, le leader du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh, Boubabar Camara a donné son avis sur cette décision parlant d’une forfaiture de plus. « Je pense qu’on est en train de dépasser les limites avec cette affaire-là. À aucun moment dans le processus électoral il n’a été conféré à l’administration, notamment la Direction générale des élections, de décider qui doit ou non, recevoir des fiches. Ce qu’on a demandé par arrêté, après la disposition constitutionnelle qui oblige les candidats à trouver des parrains, c’est d’informer ceux qui sont intéressés sur le modèle de parrainage. C’est-à-dire quelles sont les informations qui doivent figurer sur la fiche ça a été fait et remettre les fiches pour harmoniser » soutient l’ancien directeur général des Douanes.
Selon toujours le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, le système de parrainage est une méthode pour éliminer des candidats. A en croire M. Camara, la DGE n’a pas à s’interroger sur l’éligibilité d’un candidat. « D’ailleurs sur le modèle, il est noté très clairement que le fait de remettre les fiches de parrainage ne préjuge pas du statut du candidat. C’est une voie de fait. C’est une prérogative que tu t’octroies arbitrairement sans aucune base juridique. Parce que derrière il y’a un projet. Il y’a une conception de la vie politique. Une conception de projet de société qui ne doit pas prospérer au Sénégal » dit-il.
S’agissant du leader Ousmane Sonko, il rappelle qu’en 2019 : « je me suis dit qu’une star est née. Mais cette star devait être protégée. Cette star devait développer une vraie stratégie pour se positionner. Ensuite, le jeu s’est clarifié avec le départ de Idrissa Seck qui a rejoint le pouvoir. Il y’a ceux qui voulaient garder l’ancien système et en face ceux qui voulaient mettre en place un nouveau système citoyen qui tienne en compte ces paradigmes dont je fais partie ». Non sans tenter de préciser qu’il n’était pas d’accord avec Sonko sur ses méthodes de lutte. « Je ne suis pas d’accord avec lui sur le recours à la violence. Mais je suis totalement et parfaitement d’accord avec lui sur le problème de fond. Et je suis totalement contre les méthodes qui ont été utilisées pour l’écraser » , a martelé Boubacar Camara.
En réponse au ministre de la Justice, Garde des sceaux, le leader du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh de déclarer : « l’interprétation de la contumace n’appartient pas au ministre de la Justice. Ça n’appartient pas à l’exécutif. C’est au juge de décider. Et c’est sur la base de cette interprétation qu’ils ont décidé de la radiation. Et c’est sur la base de la radiation qu’un autre ministre décide souverainement de ne pas remettre des fiches de parrainage. Tout est arbitraire dans cette affaire ».